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Le western poutine d’Éric Goulet

Photo: collaboration spéciale

Après le célébré Volume 1 consacré à l’aspect country de sa personnalité musicale multiple, l’ex porte-étendard des Chiens, de Monsieur Mono et de Possession simple, Éric Goulet, dégaine à nouveau.

Exposé au country depuis l’enfance, Goulet a toujours aimé la pedal steel guitar et on en retrouvait déjà dans la pièce Comme un cave, parue sur Guerre d’usure de la formation Possession simple (1992). Mais c’est en participant, en qualité de réalisateur, à l’album mythique de WD-40 – Aux frontières de l’asphalte (1999) – que Goulet a véritablement coopéré au rayonnement de ce genre auprès de la scène alternative fin nineties.

À l’époque, nous étions plus que jamais sous le joug du majestueux American Recordings de Johnny Cash, dont le premier des six volets avait été publié en 1994.

C’est cette œuvre capitale qui avait grandement contribué à ce que le country, confiné à un monde plus que moins parallèle, gagne ses lettres de noblesse au sein de la population en général.

Ainsi, chez nous, le genre se décloisonna et les albums produits ensuite par Mario Pelchat ou chantés par Isabelle Boulay ou Andrée Watters ont touché un vaste public.

Pas plus fou qu’un autre, Goulet qui a publié son premier chapitre country en 2011, dégaine encore avec une suite pas piquée des vers dans laquelle il revisite notamment la susmentionnée Comme un cave, La dernière chanson (période Monsieur Mono) et Lucille. Vieux tube de Kenny Rogers, jadis popularisé ici par Tex Lecor.

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«Dans le monde, il y a toujours eu des échos de ce genre musical. Au Québec par exemple, dans le film Requiem pour un beau sans cœur, on voit Gildor Roy triper sur le Drummondvillois “Monsieur Marcel Martel”. J’ai toujours senti un respect secret pour le country. Bien sûr, des gens trouvaient cela quétaine, mais il y avait aussi beaucoup de monde pour trouver cela ben correct», explique Goulet en évoquant Ce soir je fais l’amour avec toi par Renée Claude, Dolorès de Robert Charlebois ou la carrière de l’irréductible Steve Faulkner, qui baigne dans ce genre depuis ses débuts.

Et lui, le Goulet? «Je suis celui qu’on appelait pour écrire des duos. J’ai fait Mauvaise vie pour Wd-40. Ensuite, Vincent Vallières m’a demandé de lui créer une chanson du même genre. Je lui ai donc composé Chacun dans son espace», se souvient l’artiste qui a également écrit pour la reine du country québécois, Renée Martel. «Je me suis retrouvé avec quelques tounes écrites pour les autres et je me suis dit: “Pourquoi ne pas les reprendre dans mon propre répertoire?”» Une chose en appelant une autre, la formation des Mountain Daisies l’a invité au début de l’aventure Open Country. Ce qui l’a conduit à enregistrer le premier volet de ses aventures de cowboy écorché, et ces jours-ci, le Volume 2. Suite logique de son premier album qui devrait, selon toute vraisemblance, suivre le même lumineux sentier que son prédécesseur.

Eric GouletVolume 2
En magasin dès lundi
Lancement à La Vitrola
Le 24 mai à 20h

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