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Fête nationale: la pluie ne gâche pas les célébrations

Photo: Yves Provencher/Métro

Du courage, il en a fallu un peu à ceux qui se sont déplacés au parc Maisonneuve pour assister au spectacle de la Fête nationale, mardi. Un peu de pluie par-ci, beaucoup de pluie par-là, les pieds dans la boue, mais la récompense était là. Une joyeuse bande d’artistes qui a livré un très bon et original spectacle «tout étoile».

«Tout étoile», on l’aura compris même si on l’entend peu souvent, c’est la version en français de «all star». Approprié pour ce spectacle de la Saint-Jean-Baptiste. Comme l’a dit l’animateur de la soirée Louis-José Houde, un peu plus tard, «le spectacle [intitulé Tous d’une même voix] aurait pu s’appeler Tous d’une même langue».

Sur une scène où des grands arbres blancs, qu’on aurait dit de papier et dont les branches s’entremêlaient et se réunissaient au sommet comme une haie d’honneur, c’est Pierre Flynn qui a ouvert le bal avec sa chanson La maudite machine. C’est lui aussi qui a pris la parole en premier, souhaitant une joyeuse fête aux Québécois «de tous les âges, de toutes les saveurs et de toutes les couleurs».

Peu de temps après, Louis-José Houde a souhaité à tous «le plus festif mardi de votre vie». Il a ensuite enchaîné en parlant brièvement d’un Québec très divisé, évoquant la charte. «Je suis fier de parler français et j’aime ça aussi. Quelle autre langue porte des Ristigouche, des rhododendrons…? On va faire résonner le parc Maisonneuve en français.»

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Dans ce concept «tout étoile», les artistes présents (Pierre Flynn, Daniel Boucher, Damien Robitaille, Michel Rivard, Mara Tremblay, France d’Amour, Misteur Valaire et Lisa LeBlanc ainsi que Boogat et Cœur de pirate comme «invités» un peu moins présents), tous sur scène sans interruption, participaient à tour de rôle aux chansons des autres. Ils y chantaient les chœurs, jouaient de leurs instruments et assuraient une présence énergique et empreinte de camaraderie. Damien Robitaille qui se joint à France d’Amour dans J’entends ta voix, les gars de Misteur Valaire dansant dans les marches derrière Damien Robitaille pendant Plein d’amour… Une belle idée rassembleuse qui a permis de tisser un lien tout au long de la soirée.

Les interventions entre les chansons étaient en général plutôt limitées, surtout en début de soirée. Le même commentaire vaut pour les interventions de l’animateur, qui s’est fait plutôt discret à l’avant-scène, et plutôt présent derrière la batterie.

Des moments forts, il y en a eu plusieurs au cours d’une soirée qui n’a pas connu de temps mort. Pendant la dansante et vigoureuse Ave Mucho de Misteur Valaire, ça se déchaînait sur scène. Daniel Boucher en a même profité pour faire un peu de body surfing, qui a duré un bon moment. Pendant Je voudrais voir la mer, Michel Rivard s’est avancé dans un bateau de papier géant, sur lequel étaient écrites les paroles de la chanson. La pluie a alors décidé de se mettre de la partie. On aurait voulu créer un tel moment que cela aurait été impossible. Les mots du poète Gaston Miron sont aussi venus faire un tour grâce aux deux Hommes rapaillés de la soirée, Michel Rivard et Pierre Flynn. Même un Yvon Deschamps de 1975 est apparu en images d’archives, dans un remix réalisé par Daniel Boucher.

Malgré la température, disons incertaine et intermittente, le parc Maisonneuve était en feu et Tous d’une même voix est un spectacle de la Saint-Jean dont on se souviendra.

En fin de soirée, Boogat, «enfant de la loi 101», terminait Azul et France d’Amour donnait sa voix à Don’t Get Là de Misteur Valaire.

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