Soutenez

Sister Act: comédie musicale en noir et blanc

Photo: Yves Provencher

Après les réussies La mélodie du bonheur, Cabaret et Hairspray, Denise Filiatrault met de nouveau en scène une comédie musicale dans le cadre du Festival Juste pour rire, Sister Act, dont la première a eu lieu jeudi au Théâtre St-Denis.

D’emblée, fans des films Sister Act, soyez avertis: si vous allez voir la comédie musicale au Théâtre St-Denis, vous n’entendrez pas une version française des deux chansons qui ont marqué le public au début des années 1990, soit «I Will Follow Him» et «My Guy (My God)». Déjà, une petite déception, qui s’ajoute à plusieurs autres dans ce spectacle qui suit Dolores, une chanteuse de clubs de nuit qui, témoin d’un meurtre commis par son petit ami, est forcée de se cacher dans un couvent et de se faire passer pour une nonne.

D’abord, là où les Hairspray, Cabaret et compagnie pouvaient compter sur des numéros musicaux immédiatement accrocheurs, Sister Act s’étire inutilement en longueur avec beaucoup trop de chansons, dont plusieurs sont loin d’être marquantes. Mentionnons que, comme c’était le cas pour Hairspray, les interprètes ne sont pas tous aussi versés en chant qu’en théâtre. Ainsi, le niveau de jeu laisse parfois à désirer, notamment dans le cas de celle qui reprend le rôle principal que tenait Whoopi Goldberg au cinéma. Si elle fait généralement du bon travail au cours des numéros musicaux, Dayane Ntibarikure a un peu plus de mal à être crédible quand elle récite ses répliques, ce qui n’aide pas à rester captivé par l’histoire, surtout que le rythme de celle-ci a tendance à s’essouffler.

Heureusement, des numéros de groupe éclatants, comme la première fois que les nonnes chantent toutes ensemble sous les bons conseils de Dolores, viennent sauver la mise. Parlant de celles-ci, les interprètes des religieuses sont certainement la grande force du spectacle, spécialement Linda Sorgini, qui se glisse avec brio dans la peau de la mère supérieure caustique et sarcastique qu’interprétait Maggie Smith au cinéma et qui livre quelques-unes des meilleures répliques du spectacle, ainsi que la toujours hilarante Suzanne Champagne, l’énergique France Castel et l’attendrissante Dorothée Berryman.

Autre surprise: Marc Hervieux, dans le rôle de Monseigneur O’Hara, qui montre qu’il se débrouille très bien en théâtre. Heureusement, car le talent de chanteur du ténor est trop peu exploité dans la comédie musicale. On notera aussi la présence de l’excellent acteur Guillaume Cyr dans le rôle de l’un des sbires du gangster Curtis que joue Normand Brathwaite.

Décors et costumes somptueux sont aussi au rendez-vous, comme c’est toujours le cas dans les comédies musicales mises en scène par Filiatrault. Mais, on le répète, trop de longueurs plombent malheureusement l’ensemble.

Sister Act sera présenté sur la scène du Théâtre St-Denis jusqu’au 2 août.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.