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La relève en ébullition au Zoofest

Photo: Yves Provencher/Métro

La sixième édition du festival Zoofest débute ces jours-ci et propose jusqu’au 3 août quelque 130 spectacles donnés par 300 artistes. Métro s’est entretenu avec sa directrice de programmation, Fannie Bissonnette.

La mission que s’est donnée Fannie Bissonnette, programmatrice de Zoofest – d’abord connu comme «le petit frère de Juste pour rire» – est de faire de son festival une «référence» reconnue dans le monde et de donner une plateforme de plus en plus grande aux artistes. Et à en juger par la quarantaine de concepts créés exprès pour le festival cette année, elle est sur la bonne voie.

Encore une fois, ce sixième Zoofest propose autant de l’humour que du théâtre, de l’impro, de la musique… La seule chose qui compte pour Fannie Bissonnette: être touchée. «Je pense au spectacle Elles XXx, qui a d’abord été présenté cet hiver à La Chapelle et qu’on programme cet été, cite-t-elle en exemple. En une heure, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai été fâchée, je suis passée par toute la gamme des émotions. Je n’ai pas de critères précis, c’est vraiment une question de feeling, d’ambiance, quand un spectacle se termine et que tu te dis: “Déjà?” Et l’originalité joue aussi beaucoup, parce qu’on est un festival de découverte.»

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on retrouve plusieurs noms connus dans la programmation de Zoofest: Jean-Thomas Jobin, Réal Bossé, Anaïs Favron, l’ex-Chick’n Swell Daniel Grenier et Édith Cochrane seront de la partie. «Zoofest est aussi un laboratoire, il n’y a pas de restrictions au niveau du contenu ni de la forme, rappelle la directrice de programmation. Réal Bossé, par exemple, sera dans Sans texte ni contexte, un show improvisé où personne n’a le droit de parler, ni sur la scène, ni dans le public. Il y a aussi Anaïs Favron, qui m’a approchée pour me dire que sa troupe d’impro avait envie de refaire un spectacle dans une petite salle, comme à ses débuts. Ces gens restent des artistes dans l’âme et ils ont envie de s’éclater et d’essayer de nouvelles affaires.»

Et outre les vedettes qui retournent à leurs racines, Zoofest s’emploie à faire connaître de nouveaux visages d’ici et d’ailleurs. «Chaque année, je vais faire des auditions à Paris pour programmer six spectacles d’artistes de la francophonie européenne, explique Fannie Bissonnette. Cette année, j’en ai vu 75 en 3 jours! Ils sont pour la plupart assez connus là-bas, mais viennent découvrir un nouveau public.»

La programmatrice rappelle que bien des humoristes d’ici qui ont du succès aujourd’hui ont fait leurs premiers pas à Zoofest, entre autres. «La série des 60 minutes avec… ont révélé Adib Alkalidey, Guillaume Wagner, François Bellefeuille, Jérémy Demay… C’est une plateforme qu’on ne pourrait pas ne plus avoir, comme Le show des papas, Les Pic-bois, Le cabaret des Maudits Français. Les gens ont hâte de les retrouver! C’est d’ailleurs un de mes objectifs à long terme, de créer des incontournables, des rendez-vous que les gens ne voudront pas manquer, peu importe qui sont les artistes invités.»

Les suggestions de Fannie
Fannie Bissonnette propose quelques incontournables:

  • Pour découvrir Zoofest. «Bun Hay Mean, un Français qui a un humour typique de Zoofest. C’est la définition même de ce qu’on fait au festival!»
  • Pour un peu de folie. «Il y a le Slightly Fat Features, un show burlesque, et Trent Baumann, un Australien découvert à Édimbourg qui fait du vaudeville. C’est sa deuxième année à Zoofest et il est hallucinant!»
  • Pour découvrir des artistes. «Toute la série Double tête d’affiche, dans laquelle des humoristes montent sur scène durant 30 minutes chacun.»

Zoofest

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