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Mike Ward, sans barrières linguistiques… ou autres

Photo: Yves Provencher/Métro

C’est précédé par un solennel joueur de cornemuse que Mike Ward est entré sur la scène de la Place des Arts mardi soir. Élégamment vêtu d’un kilt écossais, le comique à l’humour grivois a lancé son gala en expliquant sa tenue traditionnelle: «Je porte ça pour honorer mon grand-père. Non, il n’était pas Écossais. Il était transsexuel.»

Lors de cette soirée dédiée «aux anglos», celui qui, sur son passeport, est identifié comme étant «Michael John Ward» (c’est noble!) est revenu sur sa jeunesse souvent déchirée entre les deux solitudes. L’humoriste – qui est né d’une mère francophone et d’un père anglophone – a entre autres raconté le choc qu’il a ressenti lorsque, à Québec, un monsieur l’a toisé, l’a traité «d’osti d’Anglais» et lui a ordonné de «retourner dans son pays». Il avait sept ans. Puis, il est revenu sur ce second choc vécu un an plus tard, à Terre-Neuve, lorsqu’un autre monsieur «qui ressemblait étrangement au premier», lui a lancé: «You fucking frog, go back where you came from.» Deux incidents auxquels le petit Mike-Michael a réagi en se disant: «Des colons, y’en a partout!», et en serrant le colon en question dans ses bras.

Après cette petite intro, l’animateur de la soirée a tenu à transmettre au public un message d’acceptation et un appel à l’unité. «Quand le monde te pitche de la haine, il faut que tu répondes avec de l’amour. Ça les déstabilise complètement», a-t-il conseillé, presque ému. Mais avec Ward, on ne donne jamais dans le sentimentalisme trop longtemps. La preuve: deux secondes après ces tendres paroles, il lançait une classique joke de pénis. Tout était rentré dans l’ordre.

Cela dit, au cours du gala, plusieurs invités ont abordé le thème du clash entre francophones et anglophones. Parmi eux, on retiendra surtout Olivier Martineau, qui parle en anglais «just a little bit, juste une petite graine». Le jeune humoriste s’est notamment emporté contre le nom que porte une certaine institution du café. «Le Second Cup?! ‘‘Le’’ deuxième tasse?! Que s’est-il passé avec la PREMIÈRE tasse? Appeler ton café ‘‘Le’’ deuxième tasse, c’est comme appeler ton bar le deuxième choix!»

juste pour rire Korine Côté

Autre moment qui a fait rigoler la foule: le numéro de Korine Côté, qui a évoqué son amour pour la télésérie américaine Les anges de la rénovation et, surtout, pour Ty Pennington, l’animateur de cette émission hyper dramatique qui est «vraiment trop coké à son goût». Lorsque Korine a conclu son monologue, un membre du public s’est levé… comme un seul homme, pour l’applaudir à tout rompre. La chose n’a pas échappé à Mike Ward, qui a aussitôt mis le spectateur sur la sellette: «Le gars qui s’est levé, c’est quoi ton nom? Martin? Merci Martin! Merci! Merci!»

Ils ont dit…
… au gala des Anglos:

  • «Je me souviens toujours de mon premier numéro en anglais. Two five four six o one one.» -Sylvain Larocque
  • «Les anglos, quand ils traduisent les mots, des fois, ils ne se forcent pas. Des chips all dressed, ils ont traduit ça par quoi? Assaisonnées. T’appelleras dans une pizzeria pour commander une pizza assaisonnée pour le fun!» -Stéphane Poirier

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