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Cette semaine, on craque pour: Le plieur d’avions, RIDM en plein air, Boyhood…

Cette semaine, on craque pour… Le plieur d’avions, Boyhood, Malabourg de Perrine Leblanc, Bold and Brash, l’humour absurde de Comment faire, les RIDM en plein air et Word Crimes de Weird Al Yankovic.

1. Le plieur d’avions
Aller voir Le plieur d’avions, au Théâtre de la Dame de Cœur, c’est profiter d’une expérience familiale fort intéressante, à environ 1 heure de route de Montréal. La pièce présentée cette année – l’endroit existe depuis près de 40 ans – touche un thème sérieux, l’autisme. Tour de force de toute l’équipe, l’histoire part de la quête des parents du petit Ted, qui désirent entrer en contact avec leur fils malgré sa maladie. Ted plie et déplie des avions de papier, toujours dans la lune. C’est un texte original, juste et touchant, porté par des comédiens et des manipulateurs de marionnettes géantes (dont l’imposante Madame Chiffonne) et des projections vidéo, le tout sur une scène à trois côtés. En plus, c’est dehors, et on peut manger du popcorn pendant. Très cool. (Andréanne Chevalier)

2. Boyhood
D’entrée de jeu, on ne peut qu’applaudir la persévérance de Richard Linklater et de ses acteurs qui ont mené à bien ce Boyhood, démarré il y a 12 ans avec le tout jeune Ellar Coltrane dans le rôle principal qu’il a achevé d’interpréter à 18 ans. Celui à qui on doit la trilogie des Before Sunrise/Sunset/Midnight n’est pas étranger au fait de voir vieillir ses personnages à l’écran, et ici, dans ce film subtil à la construction déroutante, on vit en accéléré le passage de l’enfance à l’âge adulte du jeune fils d’une famille divorcée. Comme toujours, Linklater a le chic pour créer des moments de cinéma d’un naturel désarmant et des dialogues qui restent longtemps en tête. Et que dire de son acteur-fétiche, Ethan Hawke, qui décoche des répliques tout simplement jouissives à chacune de ses apparitions? À voir à Fantasia, samedi à 16h. (Jessica Émond-Ferrat)

3. Malabourg de Perrine Leblanc
Le village de Malabourg n’existe pas vraiment, mais grâce à la plume gracieuse et au style truculent de Perrine Leblanc, c’est tout comme. La Montréalaise a imaginé un petit patelin de la Baie-des-Chaleurs pour camper son histoire qui s’amorce comme un thriller, mais qui est en fait une jolie histoire d’amour et une ode aux bourgades. À la suite d’événements qui ont meurtri leur village natal, Mina et Alexis s’exilent séparément. La vie les réunit par hasard à Montréal plusieurs années plus tard. Une histoire absorbante et empreinte de lyrisme. (Rachelle Mc Duff)

4. Bold and Brash à Fantasia
En se lançant dans le cinéma, le réalisateur/producteur/scénariste/acteur québécois Simon Boisvert avait un plan. À savoir, «être un mélange de Denis Arcand, Alexander Payne, Eric Rohmer et Neil LaBute». C’est d’ailleurs en voyant In the Company of Men, de ce même LaBute, mettant en vedette Aaron Eckhart, qu’il s’est dit: «Si ces gars-là peuvent faire un film avec peu de moyens, pourquoi pas moi?» Pourquoi pas, en effet? Boisvert a donc mis toutes ses économies sur la table, a engagé du monde en passant par les p’tites annonces, s’est donné le rôle principal (pour sauver des sous) et a dit OK, go, on fait un film! Tout à son enthousiasme, il n’a pas songé une seconde que son équipe se moquerait de lui et qu’il se révélerait être un bien piètre acteur. Malgré l’expérience douloureuse, il a récidivé. Et quelques irréductibles – dont certains témoignent dans ce documentaire réalisé par Boisvert lui-même – ont suivi la carrière de ce passionné casse-cou qui monte ses films avec un microbudget, des visages pour la plupart inconnus, trois morceaux de scotch tape et énormément de cœur. Présenté à Fantasia samedi à 19h15, Bold & Brash est un docu sincère, honnête et un brin psychotronique. Du pur Simon Boisvert! (Natalia Wysocka)

5. L‘humour absurde de Comment faire
L’histoire? Il n’y en a pas vraiment. Il n’y en a pas du tout, en fait. On tourne les pages de Comment faire, de Pascaline Lefebvre – paru aux éditions La mauvaise tête – et on découvre de petits instants de la vie quotidienne des personnages, dépeints avec un humour absurde qui pique l’intérêt. «Si seulement j’étais une vedette, se dit un personnage. Genre Andrée Watters. Mais en vrai.» Alors qu’un autre assure: «J’adooore porter des ceintures de sécurité. Ça tient ma tête.» Le tout est illustré en quelques traits de crayon, un style naïf qui sied bien à l’écriture. Le résultat est déconcertant, mais on ne peut s’empêcher de continuer à tourner les pages et on rigole un bon coup. (Jessica Émond-Ferrat)

6. Les RIDM en plein air
Les projections extérieures gratuites des Rencontre internationales du documentaire de Montréal sont de retour à partir de ce soir. Et ça commence nulle part ailleurs qu’au nouvellement innové Marché des possibles, dans le Mile-End, avec trois courts métrages qui proposent une vision personnelle de trois quartiers de Montréal à travers le temps. Cette édition transportera également les cinéphiles ailleurs au Québec et dans le monde, sur des terres réquisitionnées par des multinationales agroalimentaires (No Food No Land No Life), sur les terres desséchées du Soudan (À jamais pour toujours), sur des terres arides pour des travailleurs ukrainiens, nigérians et indonésiens (Workingman’s Death). Mais on est surtout curieux de voir comment 14 cinéastes venant des quatre coins du monde ce sont appropriés un des films à la source du film documentaire québécois, Rouli-roulant de Claude Jutras, dans The Devil’s Toy Remix.
(Émilie Bergeron)

7. Word Crimes de Weird Al Yankovic.
Weird Al. Ah! Weird Al. Il a le don – ou le malheur – de changer à jamais les connexions synaptiques dans le cerveau. Une fois qu’on entend une de ses parodies, on ne peut jamais plus écouter la version originale de la chanson dont il est question. Ce fut le cas, entre autres, pour Eat it (Beat it), Like a Surgeon (Like a Virgin) ou Smells Like Nirvana (Smells Like Teen Spirit). Maintenant, ce sera aussi le cas avec Word Crimes, un des nouveaux clips de Yankovic, tiré de son nouvel album Mandatory Fun. Cette parodie hilarante et intelligente de Blurred Lines, de Robin Thicke, s’attaque à ceux qui ne maîtrisent pas la grammaire anglaise. Beaucoup de plaisir en 3min 43s. (Andréanne Chevalier)

On se désole pour…

Les gens qui critiquent et insultent sans s’assumer
Les sections «commentaires» des sites web en sont remplies, de même que les réseaux sociaux. Sous le couvert d’un certain anonymat, certaines personnes se sentent en droit de déverser leur fiel sur tout un chacun, dès le moindre mécontentement. Mais de telles situations se produisent aussi dans la «vraie» vie. Avez-vous déjà remarqué que celui ou celle qui vous klaxonne sur la route ne vous regarde JAMAIS? Et que dire de ce charmant personnage au volant d’un immense pick-up noir – s’il lit ceci: Salut man! – , qui, il y a quelques jours, a lancé un « Fu*** sl**» à une journaliste (hum hum) qui a un peu réagi alors qu’il ne lui laissait pas la place nécessaire pour traverser la rue. Il a attendu d’être rendu presqu’à l’autre coin de rue pour hurler cette insulte. Non mais… Assumez! Regardez l’objet de vos récriminations en pleine face, au moins. (Andréanne Chevalier)

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