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Critiques CD: Andrew Bird, Natalie Merchant, Sam Smith…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Andrew Bird, Hedwig and the Angry Inch, Natalie Merchant, Sam Smith, Daniel Grenier et Passenger.

Lumineux
Andrew Bird
Things Are Really Great Here, Sort Of…
Note: note critiques cd 4sur5

Avec Things Are Really…, le violoniste-chanteur-siffleur de Chicago offre un album de reprises du groupe The Handsome Family, qu’il se réapproprie depuis quelque temps déjà. Dans les mains de Bird, les chansons du duo de style country et americana gagnent une touche plus folk, tout en douceur et en simplicité. Elles deviennent lumineuses et légères comme l’air; à preuve Tin Foiled et Giant of Illinois. Même Far From Any Road, à la base très sombre – à tel point que la version originale a été choisie comme thème de la série télé True Detective – prend une aura délicate. Dans le spectre des albums d’Andrew Bird, Things Are Really… s’apparente le plus à Hands of Glory, enregistré en 2012.
– Andréanne Chevalier

 

Sur mesure
Artistes variés
Hedwig and the Angry Inch
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Disons-le d’entrée de jeu, nous n’avons pas vu la comédie musicale de John Cameron Mitchell, ni sur scène ni au cinéma. C’est donc avec une oreille vierge que nous avons abordé la trame sonore de la version de Hedwig and the Angry Inch présentée sur Broadway, qui met en vedette Neil Patrick Harris. Et ça n’a en rien gâché notre plaisir! Les pièces sont jouissives, énergiques, hyper accrocheuses, aussi bien les plus rock (Tear Me Down, Angry Inch) que les plus mélancoliques (Wig in a Box ou Hedwig’s Lament, qui précède l’explosive Exquisite Corpse). Le rôle-titre semble avoir été écrit sur mesure pour Harris, et ses comparses sont tout aussi solides. On termine avec l’envie de filer droit à New York!
– Jessica Émond-Ferrat

 

Le retour
Natalie Merchant
Natalie Merchant
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Maintenant dans la cinquantaine, Natalie Merchant, ex-10,000 Maniacs, a proposé ce printemps son septième album solo. Elle reprend là où elle a laissé avec Motherland (2001), son dernier album de contenu original: le son est organique – avec de belles cordes, notamment – et intemporel. Puis, elle a toujours cette voix pop unique. De plus, avec ces excellentes compositions, souvent belles et touchantes, elle consolide son statut de singer-songwriter américaine, ce dont elle avait besoin après une longue période de reprises. Mais tout ça a son côté négatif: on a l’impression de réentendre les mêmes couleurs que sur ses autres disques. Ça fait ressortir qu’Ophelia (1998) demeure son meilleur album.
– Eric Aussant

 

La voix
Sam Smith
In the Lonely Hour
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Après avoir prêté ses cordes vocales à différents groupes, ce jeune chanteur britannique de 22 ans propose un premier album qui est déjà un succès de l’autre côté de l’Atlantique. Sa voix soul est magnifique et expressive, ce qui rend le CD intéressant du début à la fin. Les chansons – coécrites par Sam Smith – sont toutes bonnes. Si les arrangements sont aussi teintés de soul, l’ensemble est résolument pop. Même que certaines sont évidemment faites sur mesure pour les radios commerciales. Cependant, étant donné les multiples réalisateurs qui ont participé au disque, ça en fait un album plutôt décousu qui a des allures de compilation. Tout de même agréable, cela dit.
– Eric Aussant

 

Être zen avec Dan
Daniel Grenier
J’ai un poussin sur la tête
Note: note critiques CD 3sur5

Si vous vous levez un bon matin comme Daniel Grenier avec un poussin sur la tête, ne paniquez pas, insufflez-vous une dose de la douce poésie lyrique du jaune des feu Chick  n’ Swell et apprivoisez ce petit oiseau. Faites-vous dire que vous êtes «plus beau que Brad Pitt» ou «qu’un frisbee de chez Canadian Tire flambant neuf» sur Baie d’Açaï. En grand humaniste, Daniel Grenier dépose un baume sur nos angoisses du quotidien, comme celle d’enfin savoir «pourquoi le drummer de Kiss se maquille en chat». Sans blague, ses ballades humoristiques sont toujours efficaces. Même qu’on parierait que s’il chantait en anglais, on pourrait le confondre avec James Blunt. En spectacle jusqu’au 30 juillet à Zoofest.
– Émilie Bergeron

 

Chuuuuut
Passenger
Whispers
Note: note critiques CD 3sur5

Mike Rosenberg, mieux connu sous le nom de Passenger, donne dans un folk délicat. Dans la lignée de Damien Rice, il accompagne sa douce musique d’une voix volontairement fragile, râpeuse, chevrotante. Vous avez peut-être entendu Let Her Go, une tendre ballade qui a propulsé l’artiste britannique sous les feux de la rampe. Bien malgré lui, semble-t-il, puisque sur la pièce 27, Rosenberg dit qu’il «écrit des chansons venues du cœur» et qu’il se «fout bien si ces dernières se rendent dans les palmarès». On se permet d’en douter, tout comme on doute un peu de la nécessité de parsemer de «fuck» ses textes qui parlent de peur et d’amour. La force de ces Chuchotements? Elle se trouve dans les arrangements soignés et dans quelques morceaux ficelés avec soin.
-Natalia Wysocka

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