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Luxe, calme et volupté avec Jorane

Photo: Sandrine Castellana\collaboration spéciale

Un cocon, un album pour se relaxer, pour se mettre dans un état de repos: voilà ce que Jorane souhaitait offrir à son public avec son 11e opus, Mélopée.

Ce n’est pas encore 35mm, la suite promise de son acclamé 16mm (2000): Jorane ne prévoit pas faire paraître ce CD avant 2016. Mais l’album Mélopée puise lui aussi à cette source «plus soft» que la violoncelliste affectionne tant. «J’ai fait beaucoup d’essais ces dernières années, des expérimentations qui m’ont appris énormément, mon album d’interprétations Une sorcière comme les autres, notamment. Je savais que je le ferais un jour et il est arrivé en 2011, lance la musicienne. Et déjà, à ce moment-là, j’avais commencé à composer des pièces de Mélopée… mais il fallait que je laisse le tout mûrir.»

C’est que la composition de Mélopée s’est entamée il y a quatre ans. «La bougie d’allumage a été la maternité, parce que cette musique-là s’adresse au corps. Au corps et à l’âme, mais pas du tout à l’intellect, précise Jorane. Ça part d’un contact particulier que j’ai pu avoir avec la maternité, avec un prolongement de moi-même.»

Le résultat : Mélopée I, II, III et IV, Haïku II, Mandala I… «Les titres évoquent la synthèse d’une idée, le fait d’exprimer une idée d’une façon bien ordonnée mais avec quelque chose de tout simple, fait remarquer l’artiste. La mélopée, c’est la forme musicale; le mandala, le dessin; le haïku, les mots. Ce sont toutes des façons de créer des mosaïques de l’âme, ce que je voulais faire avec la musique, avec ce fameux chant sans mots, en langue inventée.»

«La musique devient la trame sonore de la vie des personnes qui décident de l’écouter, il faut que ça rappelle une odeur, un goût, une émotion.» – Jorane

Le fait d’avoir composé beaucoup de musiques de films ces derniers temps (Louis Cyr, La guerre des tuques 3D) a d’ailleurs poussé Jorane vers la composition de musique sans mots. «Je me retrouve beaucoup dans l’écriture de trames sonores, assure-t-elle. Et j’aime le fait de me mettre au service des projets des autres; ça serait aliénant d’être toujours seule dans ma bulle. Chaque fois, c’est un défi, mais c’est une façon de faire débloquer l’imaginaire: pour être créatif, un artiste doit savoir s’adapter.»

Et son disque Mélopée, Jorane le voit comme «la rencontre entre l’artisane et l’artiste» qu’elle a en elle. «L’artisan veut fabriquer quelque chose de pratique; et c’est ce côté de moi qui ressentait le besoin de créer un environnement doux pour offrir repos et genèse, décrit-elle. Je suis reconnue pour mes power emotions, mes contrastes, et j’avais besoin de me retrouver dans cet endroit calme-là, ce côté qui a toujours existé à l’intérieur de moi; ça me faisait du bien d’y entrer pour de bon et de m’y installer. C’est un retour aux sources définitif… Enfin, je crois! Définitif pour l’instant!»

Mélopée
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