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Le congrès: Ari Folman valse avec Robin Wright

Photo: Collaboration spéciale

Révélé par Valse avec Bachir, le cinéaste israélien Ari Folman embarque le spectateur vers l’avenir avec Le congrès, l’histoire d’une star de cinéma dont l’image est scannée par ses producteurs. Et à laquelle la sublime Robin Wright (House of Cards) prête ses traits.

En 2008, Valse avec Bachir et sa peinture de la guerre du Liban avaient constitué un choc. Cinq ans plus tard, le cinéaste israélien Ari Folman revient avec un vrai délire cinématographique : Le congrès. «Mon film précédent a soulevé un véritable tourbillon, se souvient l’intéressé. Parler autant de moi a été douloureux. J’avais besoin de passer à autre chose.» D’où ce projet, né du roman Le congrès de futurologie de Stanislas Lem, relatant une rencontre au sommet entre futurologues.

«J’ai lu ce livre à l’âge de 16 ans, raconte Ari Folman. Il parle avant tout d’identité dans les années à venir. C’est ça qui m’a plu.» De ce point de départ, le réalisateur va imaginer un monde où les acteurs sont scannés pour que leur image soit exploitée ad vitam æternam.

«Il y a cinq ans à Cannes, j’ai croisé une très vieille dame, explique-t-il. Une grande actrice américaine que je n’ai pas reconnue. Je la revois dans ce temple du cinéma où personne ne la reconnaissait alors que, 40 ans plus tôt, tout le monde aurait été à ses pieds. Cette image m’a bouleversé.»

«À 47 ans, elle [Robin Wright] est plus sublime que jamais. Son visage, contrairement à celui d’autres actrices, exprime encore des sentiments forts.» -Ari Folman, réalisateur

Dans la peau de l’actrice à scanner, Robin Wright trouve un de ses plus grands rôles. «À 47 ans, elle est plus sublime que jamais. Son visage, contrairement à celui d’autres actrices, exprime encore des sentiments forts.»

Sous la forme d’un cri du cœur contre le jeunisme et la course technologique post-Avatar, Le congrès réunit ces thématiques dans un puzzle à moitié animé.

«L’animation, utilisée dans la seconde moitié du film, a mobilisé 200 personnes dans 6 pays», souligne Ari Folman. Une équipe efficace pour un voyage fascinant et déroutant. «Je déteste les réalisateurs qui mâchent tout pour le public», insiste le maître d’œuvre. Mon film est un trip nécessitant un lâcher-prise.»

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Le congrès
En salle dès le 29 août

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