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Sophie Lorain dans les yeux de Béatrice

Photo: Yves Provencher/Métro

Dix ans après la fin de Fortier, Sophie Lorain fait son grand retour au petit écran dans une nouvelle série de TVA, Au secours de Béatrice.

Le premier épisode s’ouvre sur un face-à-face silencieux. Béatrice (Sophie Lorain), l’air un peu hagard, fixe celui qui est vraisemblablement son psychologue (Gabriel Arcand). «Que puis-je faire pour vous?», lui demande-t-il. «Je ne sais pas», avoue-t-elle candidement.

C’est à partir de là qu’on apprend à connaître Béatrice, brillante urgentologue qui souffre de malaises physiques inexplicables depuis quelque temps et qu’on a référée à un psychologue. «Les scènes avec le thérapeute servent de prisme, au travers duquel on peut voir les autres événements de la vie de Béatrice, à l’hôpital, chez elle, fait remarquer Alexis Durand-Brault, qui réalise les 12 premiers épisodes et les 6 derniers de la saison (les autres seront signés Pierre Houle). C’est ce que je trouvais intéressant en jouant avec cette double trame narrative. On découvre les événements par les yeux de Béatrice, et parfois des autres personnages. Mais je suis tanné des séries où c’est juste un plan large tout le long, j’avais envie d’avoir un parti pris.»

Il ne faut donc pas s’attendre à une série médicale comme Trauma ou Urgence; les cas médicaux serviront de prétexte, on explorera leur impact sur Béatrice, les liens avec sa vie personnelle, explique le réalisateur. «Sans prétention, je crois que la série a un côté La vie, la vie, compare-t-il. C’est du monde qui vit. Ce sont des petites affaires qui ont un impact sur l’existence du personnage. Il n’y a pas de gros trucs qui punchent, ce ne sont pas les événements dramatiques en soi qui sont importants, mais l’émotion qui en ressort.»

La première saison d’Au secours de Béatrice comprend 24 épisodes d’une heure, et une seconde saison est déjà en chantier.

Arcand au petit écran
On l’a vu récemment dans Mensonges, mais autrement, très peu au petit écran : Gabriel Arcand était pourtant le premier choix de la scénariste Francine Tougas, tout comme du réalisateur Alexis Durand-Brault, pour incarner le psychologue d’Au secours de Béatrice.

«Je suis allé le voir jouer au Théâtre Prospero et il a tout de suite été mon premier choix, affirme le réalisateur. Au début, il ne voulait pas trop, il me demandait: “Tu crois que c’est un rôle pour moi?” Mais bien sûr que c’est un rôle pour lui! Ça me prenait un acteur costaud, solide. Il n’avait jamais joué avec Sophie, et il fallait qu’ils soient de bons partenaires pour se lancer la balle comme ils le font.»

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L’avis de Métro
On aime…

  • Les dialogues. Bien écrits, bien livrés, les dialogues sont naturels, souvent savoureux, et font confiance à l’intelligence du téléspectateur. On apprécie particulièrement les échanges brillants entre Béatrice et son psychologue.
  • La distribution. De nombreux acteurs de talent, la subtile Sophie Lorain et le solide Gabriel Arcand en tête, se côtoient dans Au secours de Béatrice, notamment Pierre-Luc Brillant, Linda Sorgini et Gabriel Sabourin, sans oublier le jeune voisin de Béatrice, l’étonnant Levi Doré.
  • La réalisation. Habitué du cinéma (La petite reine), Alexis Durand-Brault offre une réalisation fort intéressante, recherchée et léchée.

On aime moins…

  • L’impression de déjà-vu en entendant la prémisse. La femme «forte mais vulnérable», à la brillante carrière et à la vie personnelle qui tombe en morceaux, on a déjà vu. Mais si vous avez eu la même hésitation que nous, il ne faut pas vous laisser rebuter, car au vu des deux premiers épisodes, on peut dire que l’équipe d’Au secours de Béatrice a su en faire un personnage étoffé et nuancé.

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