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«On a tous un livre qui nous attend quelque part»

Photo: Yves Provencher/Métro

L’automne, la saison pour lire? Bien sûr, c’est tout le temps la saison pour lire. Mais quand même. L’automne, c’est le FIL, le Salon du livre… et LA Saison de la lecture de Montréal.

Cette année, Claudia Larochelle agit comme porte-parole de l’événement. Plus qu’un passe-temps et une passion, la lecture est pour Claudia une «cause d’importance». «O.K., ce n’est pas une question de vie ou de mort, mais c’est important! Quand on trouve son livre, quand on trouve son œuvre, celle qui vient nous parler, celle à laquelle on peut s’accrocher, ça peut avoir une incidence directe sur un moment critique de notre existence», dit-elle.

L’auteure et animatrice qui est à la barre de l’émission littéraire LIRE (la troisième saison sera en ondes dès le 23 septembre sur ARTV) confie avoir toujours trouvé dans les bouquins un réconfort, une consolation. Petite, elle s’est réfugiée dans les mots pour y trouver des compagnons. «Dans mon milieu, je me sentais un peu en marge. Quand j’ai vu que certains personnages me ressemblaient et que certains auteurs pensaient comme moi, je me suis dit: Ah, fiou! c’est rassurant. Il existe d’autres modèles!»

Ce même sentiment, celui de se reconnaître dans les histoires des autres, est-il encore aussi fort aujourd’hui? «Oh, oui! Quand je vis des difficultés ou que je suis à la croisée des chemins, je vais vers la lecture. Je passe souvent par la fiction pour obtenir des réponses à mes questions!»

Celle qui vient de faire paraître un nouveau roman, Les îles Canaries, aux éditions vlb affirme avoir «trouvé chez certains auteurs des consolateurs, des psychologues, des psychanalystes, name it!» Se décourage-t-elle parfois en voyant la place de moins en moins grande qu’on accorde à la littérature dans les médias, les écoles, les priorités d’un ministre? «Jamais! Ceux qui me connaissent le savent : quand je milite pour quelque chose, je suis comme possédée du démon!»

«On apprend avec les livres, on se guérit avec les livres, on se cultive, on sort de son carcan, on fait exploser les préjugés. On apprend sur soi et sur les autres. On apprend à mieux aimer. Lire, ça permet d’entrevoir le monde ailleurs, autrement. Ça ouvre vraiment les horizons.» – Claudia Larochelle

Maman d’une petite fille, elle insiste enfin sur l’importance d’être mis en contact avec de la littérature «le plus tôt possible, dès qu’un jeune peut lire ou qu’il est attiré vers un livre, même s’il ne lit pas encore». «Ça va lui donner des munitions pour mieux vivre, pour argumenter, pour réfléchir et pour trouver des amis, à travers les héros, les personnages, les écrivains.»

Les choix de Claudia
Parmi les activités offertes durant cette troisième édition de la Saison de la lecture, Claudia Larochelle dit «endosser tout! Allègrement!» Reste qu’elle ne voudra surtout pas manquer…

  • Danses nocturnes, présenté dans le cadre du Festival international de la littérature, du 19 au 21 septembre, à la 5e salle. «Ce spectacle m’obsède! C’est Charlotte Rampling qui va lire du Sylvia Plath. C’est mon incontournable du FIL. Je vais y être, j’ai hâte. Ça ne peut pas être mauvais. C’est impossible. Pour moi, ce genre d’événement, c’est Montréal qui vibre d’une manière littéraire.»
  • Le Salon du livre, du 19 au 24 novembre. «Pour moi, c’est comme aller à La Ronde! Chaque année, j’ai les mêmes frissons! C’est le Salon du livre de Montréal, iiiiiih! C’est des manèges, c’est des montagnes russes, c’est la maison hantée et le labyrinthe de glace…»

saisondelalecture.com

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