Six événements qui font POP… Montréal

Ce mercredi et jusqu’à dimanche, le festival POP Montréal prend d’assaut la métropole avec des propositions artistiques d’horizons divers. Facile de s’y perdre dans cette programmation très foisonnante et propice à la découverte: Métro vous fait six suggestions.

Nas: Time Is Illmatic
En 1994, Nas sortait sous étiquette Columbia son premier album devenu mythique, Illmatic. Vingt ans plus tard, ce captivant documentaire de One9 retrace le parcours du rappeur, son enfance dans Queensbridge, les folies qu’il faisait avec son meilleur ami, Ill Will, assassiné à l’adolescence, l’épidémie de crack qui a ravagé New York, l’influence qu’a eue sur Nas son père jazzman, l’amour de sa mère, décédée depuis, et son salut trouvé dans la musique. Rempli de témoignages et de souvenirs, ce film dresse autant le portrait de l’artiste que celui d’une Amérique grugée par les inégalités et les injustices sociales. (N.W.)
Samedi à 20h à Concordia

The Possibilities Are Endless
Il a bouleversé la scène de Glasgow des années 1970-1980 avec son groupe, Orange Juice, et a fait danser la planète grâce à son tube A Girl Like You. Mais en 2005, l’artiste écossais Edwyn Collins a été terrassé par un AVC. La musique s’est envolée, et Edwyn est resté sans mots, incapable de dire autre chose que «oui», «non», «les possibilités sont infinies» et «Grace Maxwell», le nom de l’amour de sa vie.

Le lien si fort qui unit Edwyn et Grace est d’ailleurs un des éléments centraux de ce documentaire non conventionnel, réalisé avec beaucoup de sensibilité (artistique et sensibilité tout court) par Edward Lovelace et James Hall. Meublé de segments d’archives où on voit l’artiste chantant Rip It Up ou rigolant sur le plateau de Conan O’Brien, The Possibilities Are Endless est également fait d’images et de bruits (de vagues, de mouettes, de bourrasques), sur lesquels se superposent les paroles hésitantes du musicien, et celles, nostalgiques et aimantes, de sa femme. Un film comme un lent retour à la vie. (N.W.)
À voir dimanche à 18h à Concordia

Katie Moore
On voit souvent le nom de Katie Moore apparaître aux côtés de ceux d’artistes comme Plants & Animals et SoCalled; cette fois, c’est pour présenter les excellentes pièces country-folk de sa carrière solo qu’elle monte sur scène. (J.É.-F.)
Samedi à 20h à la Salle Saint-Ambroise de la Fédération ukrainienne

Catherine Leduc
Celle qu’on a connue dans Tricot Machine se fait nettement plus folk, plus profonde avec son projet solo, et devrait en séduire plus d’un. On pourra la voir au cours d’un événement gratuit qui réunira plusieurs filles, dont la fantastique Lederhosen Lucil, alter ego de la Mont­réalaise Krista Muir. (J.É.-F.)
Samedi dès 12h30 au parc de la Petite-Italie

Philémon Cimon
Le temps a beau être frisquet, la saison estivale ne sera pas encore tout à fait terminée jeudi, puisque Philémon Cimon viendra nous chanter les chansons pleines de lumière de son disque L’été – de petits bijoux de textes en français qu’il fera plaisir de voir sur scène. (J.É.-F.)
Jeudi à 21h à la Sala Rossa

Steve Albini
Le célèbre réalisateur et ingé-son Steve Albini a travaillé avec des artistes comme bah, Nirvana, PJ Harvey, The Stooges, Godspeed, The Jesus Lizard – vous en voulez d’autres? – les Breeders, les Pixies, Cheap Trick, et la liste continue. Ce mercredi soir, devant public, l’iconique Américain discutera avec le musicien et réalisateur montréalais Howard Bilerman de musique, de sa carrière, de plein de choses. L’entrée est libre. (N.W.)
À 19h30 aux Quartiers POP