Soutenez

Le «gros cave» est de retour

Photo: Archives Métro

CHuit ans après avoir fait ses premiers pas sur scène avec Le show du gros cave, Jean-François Mercier est de retour avec son deuxième one man show.

Subtil, sensible, touchant, comme le dit le titre? On s’en doutait, il n’a pas tellement changé, Jean-François Mercier. Ça aura pris environ 30 secondes avant que le «gros cave» ne reprenne le dessus dans ce décor zen (plantes, tête de Bouddha, musique de spa…) qui l’entourait sur la scène du Théâtre St-Denis.

Et il a offert un spectacle à la hauteur des attentes du public: non pas subtil, sensible et touchant, mais plein de «pétages de coche» et de blagues crues (dont plusieurs qu’on ne peut pas répéter ici) et même une chanson (!) qui collent parfaitement à son personnage.

«Si t’as déjà sorti ton argent pour sauver Corneliu, on devrait t’enlever ton droit de vote!» -Jean-François Mercier

Du même souffle, Mercier remarque que les céréales bonnes pour la santé sont celles sans mascotte (et que le Capitaine Crunch a désormais un crochet, probablement dû au diabète causé par tout le sucre dans ses céréales), expose les techniques de drague à l’épicerie, s’indigne de la sécurité à l’aéroport où on se sent aussi puissant avec un coupe-ongles en main qu’avec un fusil…

Mais il se fait aussi «éditorial», et se lance à un autre moment dans une diatribe antidémocratie («La démocratie, c’est comme une danseuse; elle fait semblant de s’intéresser à toi pour t’emmener dans l’isoloir, mais tu sais très bien que tu vas juste te faire crosser et payer un maximum de cash»). Comme quoi entre deux blagues salées, le gros cave a une tête sur les épaules… On aurait d’ailleurs pris plus de numéros brillants de ce genre, sachant que l’humoriste en est capable.

Certes, plusieurs blagues donnent l’impression d’être vulgaires pour être vulgaires, surtout dans la seconde partie du spectacle, où Mercier aurait pu couper dans le gras, mais on rit tout de même franchement à la plupart des numéros de ce «gros cave» qui est resté fidèle à lui-même et qui a sans aucun doute séduit ses fans de nouveau.

Subtil, sensible, touchant
Au Théâtre St-Denis
Jeudi, vendredi et samedi à 20h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.