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Dans la bulle de Prise 2: la génération télé

Photo: collaboration spéciale

François Bernier et Guillaume Girard, deux grands nostalgiques, sont à la barre de Dans la bulle de Prise 2, première production originale de la chaîne spécialisée.

Les enfants de la télé, Ici Louis-José Houde… Plusieurs émissions se sont déjà penchées sur les archives de la télé québécoise.

Mais quand François Bernier et Guillaume Girard ont invité les médias à visiter le plateau de tournage de Dans la bulle de Prise 2, sous le dôme de la Société des arts technologiques (SAT) – «c’est à la fois un clin d’œil à la ‘‘bulle’’ de nostalgie du titre et une façon de jouer avec les possibilités de projections au plafond, par exemple», souligne Guillaume Girard –, on a compris qu’il ne s’agirait pas que d’une redite de ces concepts.

Les 2 complices, à chacun des 12 épisodes de la série, recevront un invité différent et se concentreront sur un thème particulier: par exemple, pour le premier épisode, Mitsou a été associée aux premières fois et Marie-Thérèse Fortin, aux tabous; Guy Jodoin sera de l’épisode sur le futur; l’action sera abordée par l’intermédiaire de Guy Jodoin et le sexe, par celui de Louise Deschâtelets… Un top 3 des moments télévisuels marquants associés au thème sera projeté – quand nous avons assisté à une portion du tournage, les animateurs présentaient à Marie-Thérèse Fortin («Les tabous») la première scène diffusée impliquant deux hommes qui se tenaient par la main; le numéro du handicapé de Jean-Marc Parent, qui avait soulevé la controverse à l’époque; et, en première position, un extrait la concernant directement: la fameuse scène torride dans la douche avec François Arnaud dans Les grandes chaleurs.

«La nostalgie, c’est le souvenir, et le souvenir, c’est souvent meilleur que la réalité l’était. Et c’est rassurant.» – Guillaume Girard

Toutefois, les animateurs ne se contenteront pas de commenter de vieux extraits d’archives, mais s’immisceront carrément dans celles-ci et proposeront des sketchs inspirés de la nostalgie de la télé d’avant. Ils mettront aussi leur invité au défi (Bernard Fortin, associé à la publicité, devra créer une infopub à partir d’objets inconnus, alors que Charles Lafortune, reconnu pour ses discours de remerciement, devra en improviser un…). Bref, ils s’éclateront.

«C’est sûr qu’en s’intéressant à l’histoire de la télé, on ne peut pas échapper à certains moments incontournables, admet Guillaume Girard. L’idée n’était pas tant de nous démarquer à tout prix que de nous concentrer sur les moments qui nous plaisent. On ne veut pas parler d’un extrait comme le ‘‘Si j’ai bien compris’’ de René Lévesque pendant 20 minutes, mais plutôt le montrer pour donner aux gens l’envie d’aller le revoir, de se souvenir.»

Et comme les deux jeunes hommes n’ont pas grandi dans de vastes centres urbains, ils ont vite vu le petit écran comme une façon d’avoir accès à la culture. «Nous [les trentenaires] sommes la première génération à avoir vraiment été élevés avec la télévision, souligne Girard. Des tabous ont été soulevés et corrigés grâce à elle. Et aujourd’hui, tous nos amis qui ont des enfants leur montrent Passe-Partout. La nostalgie est bien réelle.»

La nostalgie n’empêchera pas l’émission d’adopter un ton léger et humoristique, on s’en doute, mais les deux comédiens soulignent qu’on y explorera «toutes sortes de zones». «Par exemple, Gildor Roy n’avait jamais revu son monologue de Requiem pour un beau sans-cœur, qu’on lui a montré; on a senti son trouble par rapport à ça, se souvient François Bernier. Il y a toujours des moments qui provoquent davantage de tendresse.» «Se replonger 20 ou 30 ans en arrière, forcément, ça fait prendre conscience du temps qui passe, de son propre vieillissement», renchérit Girard.

Si leur public de VRAK.TV est bien sûr composé de jeunes, Bernier espère que l’émission à Prise 2 attirera un large public: «J’aimerais ça qu’on fasse rire des gens de 70 ans qui se souviendront de certaines modes télévisuelles qu’on parodiera; je ne sais pas si c’est utopique…» Mais s’il y a quelque chose que toutes les générations ont en commun, c’est bien la nostalgie!

Parodies
Les deux animateurs et leurs invités créeront «leurs propres archives» avec leur invité du jour, à partir de trois concepts différents qu’on verra quatre fois dans la saison:

  • Musicographie des années 1990. De faux documentaires adoptant le look de ce qu’on voyait à MusiquePlus à l’époque, avec «voix off et sortie de l’enfer de la drogue» au menu.
  • Émission d’hôpital. Un savant mélange d’Urgence, de Trauma, d’E.R. et de Grey’s Anatomy que ces capsules qui prendront place à l’Hôpital Saint-Intense: le nom dit tout!
  • Polices de la plage. L’équipe reprend les codes des émissions policières de années 1980 (Baywatch, S.W.A.T.) pour créer la leur: dans l’épisode vu hier, Charles Lafortune jouait un nouveau sauveteur grand, bronzé, que ses deux collègues joués par Bernier et Girard tentaient de sauver d’un terrible coup de soleil…

Dans la bulle de Prise 2
À Prise 2
Le dimanche à 18h, le mardi à 22h et le vendredi à 18h, dès le 9 novembre

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