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Daniel Radcliffe, de sorcier à démon

Photo: Vvs films

À 25 ans, Daniel Radcliffe gère avec brio sa carrière post-Harry Potter. Il enchaîne les films où on retrouve souvent une pointe de fantastique. Horns, d’Alexandre Aja, ne fait pas exception. Rencontre avec un acteur sérieux, qui ne se prend pas au sérieux.

Il ne tient pas en place, Daniel Radcliffe. Il faut dire que comme il cumule déjà, à 25 ans à peine, 15 ans d’expérience d’acteur, tourner équivaut pour lui à respirer. Rien que sur la petite chaise de son palace parisien, il a la bougeotte. Chemise cintrée noire, regard azur, il rit de tout avec de grands gestes. «Vous savez, dit-il, j’en ai vu, des acteurs qui ont besoin de montrer qu’ils sont des acteurs, assaillis d’émotions en permanence… (il grimace et se prend la tête dans les mains.) Une torture!»

Horns, le film le moins conventionnel qui soit
Sa gaîté lui donne une tout autre allure que celle, ténébreuse et déchirée, de son rôle dans Horns. L’ex-sorcier est devenu démon. «Je ne sors pas du surnaturel. La preuve, je jouerai bientôt dans un remake de Frankenstein! Mais tous ces films sont très différents les uns des autres, et Horns est le film fantastique le moins conventionnel de tous.»

Le regard bleu devient rêveur: «Si j’ai voulu jouer dans ces films, c’est qu’ils abordent une certaine manière de traiter des problèmes que tout le monde vit. Horns parle du sentiment d’être marginalisé, de la perte de l’amour de sa vie. Et la manifestation de tout ça, ce sont les cornes (il les mime avec ses index.) Dingue, non?»

Conduire avec un serpent autour du cou
En Alexandre Aja, Daniel Radcliffe a trouvé le catalyseur idéal: «Dans Horns, on ne peut pas dissocier l’horreur de l’histoire d’amour. C’est parce qu’Alexandre connaît et comprend si bien le cinéma d’horreur: il arrive à y mettre de l’humour, du romantisme, à mélanger les styles dans un tout cohérent. Alexandre a un grand cœur et une vraie poésie, ça se voit rien que dans la façon dont il m’a dirigé. J’ai un immense respect pour lui, il rend tous ceux qui le côtoient plus créatifs.»

Donc, l’horreur, oui, mais pas sans sentiments? «Oui et non, sourit-il. J’aime le bon gore, pas le gore où il y a de la porno ou de la torture. J’adore les films d’horreur de série B, dont certains sont tellement mauvais qu’ils en deviennent excellents!»

Pas traumatisé par l’ambiance sombre de Horns, Daniel Radcliffe n’en garde que des souvenirs joyeux: «Me faire poser des cornes au maquillage, écouter Metallica et Megadeth tous les jours pour me mettre dans l’ambiance, conduire une voiture que je n’avais jamais conduite avec un serpent autour du cou, c’était vraiment cool…» Devant le palace, des adolescentes attendent d’apercevoir leur idole derrière une fenêtre. S’il y a un acteur qui mérite leur patiente adoration, c’est bien Daniel Radcliffe.

Horns
En salle dès lundi

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