Critiques CD: Guillaume Beauregard, Slipknot et Mo Kenney
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Guillaume Beauregard, Slipknot et Mo Kenney.
Travers de soi Guillaume Beauregard D’étoiles de pluie et de cendres Note: |
Guillaume Beauregard décortiquait les travers du monde depuis presque 20 ans avec les Vulgaires Machins. En solo, sur D’étoiles, de pluie et de cendres, il s’attarde à ses propres travers (Cadeau du ciel), à ceux de l’amour (Sur un fil), à ceux de la vie (Inévitable). Mais tout n’est pas que noirceur chez lui. Même que certaines des meilleures chansons de l’album sont empreintes d’espoir (Indemne). Le ton et l’atmosphère plus intimes vont bien au musicien, qui offre une belle pop-rock ni bonbon ni préfabriquée, mais qui reste accessible.
– Mathieu Horth Gagné
Boo! Bof… Slipknot .5 : The Gray Chapter Note: |
Il y a longtemps que le nu-métal vociférant de Slipknot n’effraie plus personne. The Gray Chapter, cinquième album du septuor masqué, comporte bien quelques moments de défoulement pur (Sarcastrophe, The Negative One), ce à quoi on s’attend, surtout après six ans d’absence. Mais avec des pièces comme la larmoyante Goodbye, la paresseuse Killpop et un abus de refrains un peu trop proprets, Slipknot semble vouloir nous faire oublier que sa musique a déjà été terrifiante. Dommage.
– Maxime Huard
Les maux de Mo Mo Kenney In My Dreams Note: |
On trouve chez Mo Kenney la même subtilité discrète dont fait preuve son compatriote canadien Ron Sexsmith, avec lequel elle a d’ailleurs tourné. Sur ce deuxième album, la folkeuse néo-écossaise chante la fin d’une relation ratée, parsemant le tout d’observations sur la banalité du quotidien («t’écoutes de la techno, moi j’haïs ça» lance-t-elle par exemple sur Telephones). Réalisé par Joe Plaskett, In my Dreams recèle des pépites brutes, comme Mountains to the Mess, qu’il fait bon découvrir. Et ce, même si elles ne s’imposent pas d’emblée.
– Natalia Wysocka