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Élaine-Sophie Gagnon, la recycleuse de tatouages

Un tatouage, c’est pour la vie. Heureusement, quand on le regrette, Élaine-Sophie Gagnon, du E.So Art and Tattoos, est là.

Vous vous spécialisez dans les cover-up de tatouages. En quoi ça consiste?

C’est le fait de couvrir un tatouage déjà existant avec un nouveau. Je fais aussi de vrais tatouages, mais les cover-up, c’est ce que je préfère faire.

Pourquoi?
Parce que c’est tout un défi. Tu dois faire avec ce qui est déjà là. C’est beaucoup de contraintes. Et puis, ça permet d’aider quelqu’un qui n’est plus satisfait de son tatouage, soit parce qu’il a été mal fait, soit parce que c’est un vieux tatouage qui ne le représente plus.

Comment faites-vous pour décider par quoi remplacer un vieux tatouage?
Souvent, les clients viennent avec une idée précise, mais on travaille beaucoup ensemble pour trouver ce qu’on peut faire avec les contraintes qu’on a. Si c’est vieux et presque effacé, ça va bien, mais un gros tribal noir, c’est plus dur à couvrir.

Avez-vous des trucs pour y parvenir?

Oui. L’un d’eux est de faire un tatouage plus grand que l’original. Comme ça, les détails du vieux se perdent dans le nouveau. C’est sûr qu’on ne peut pas passer de foncer à pâle, et qu’on va proposer de faire des tatouages remplis. Sinon, on tente de faire avec les formes de l’ancien tatouage.

Quels sont les types de tatouages que les gens regrettent le plus?

Les noms, que ce soit le nom d’une ex ou autre. Mais j’ai surtout des clients qui ont 30 ans et qui veulent couvrir quelque chose qu’ils se sont fait tatouer à 15 ans.

Pourquoi n’ont-ils pas recours au laser?

Le laser n’est pas infaillible, parfois ça laisse des traces, et c’est très cher. Par ailleurs, les gens qui ont déjà un tatouage, souvent, ils en veulent un autre. Ce n’est pas le fait d’avoir un tatouage qu’ils n’aiment pas, mais le tatouage en tant que tel.

Y a-t-il des tatouages que vous déconseillez?

L’encre a tendance à bouger – donc les lignes détaillées, en général, c’est à éviter parce que c’est sûr qu’avec le temps, ça épaissit. Et quand une fille de 18 ans veut se faire tatouer quelque chose sur le ventre, je lui demande si elle veut des enfants. Ensuite, j’ai une jasette avec elle. En fin de compte, c’est elle qui décide.

Le site officiel du magazine Urbania.

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