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Cette semaine, on craque pour: Cuisine et confessions, Belles-Sœurs: The Musical, Birdman…

Cette semaine, on craque pour… Cuisine et confessions, Belles-Sœurs: The Musical, Birdman, Femme centaure, Levin Brother, Moi et l’autre et la campagne de sociofinancement de l’Excentris.

1. Cuisine et confessions
Recette d’un bon spectacle de cirque : prenez des interprètes attachants, ajoutez une bonne dose d’humour bon enfant, une pincée d’émotion, une poignée d’anecdotes sympathiques ou touchantes, enrobez d’une délicieuse trame sonore (enregistrée dans ce cas-ci exprès pour le spectacle et incluant une surprenante reprise acoustique d’une chanson de Grease). N’oubliez pas l’ingrédient secret: des acrobaties époustouflantes (il faut voir le numéro de diabolo sur la table pendant la confection d’un pain aux bananes), et vous obtenez Cuisine & confessions, des 7 doigts de la main, une «entrée» parfaite par cette nouvelle saison de la TOHU. (Jessica Émond-Ferrat)

2. Belles-Sœurs: The Musical
Môman! Comme il est réussi, le Musical des beautiful sisters! Toujours impeccablement mise en scène par René-Richard Cyr, cette production qui a gardé l’esprit d’origine (et plusieurs expressions) de la pièce de Tremblay séduit avec sa distribution de premier ordre, dont une Lisa Horner parfaite de snobisme en Lisette, une Stéphanie McNamara exquise en Rose Ouimet et une Astrid Van Wieren qui en impose en Germaine. On pardonnera la conclusion «broadwayesque» greffée à la classique et tragique litanie finale où la grande gagnante reste seule en pleurant la perte de «ses timbres! ses timbres! » À voir jusqu’au 16 novembre au Centre Segal. (Natalia Wysocka)

3. Birdman
Satire mordante du monde du cinéma et du théâtre, le dernier film d’Alejandro González Iñárritu, présentement en salle, est une réussite notamment grâce à ceux qui connaissent le mieux ce monde: ses acteurs. L’ex-Batman Michael Keaton est parfait dans le rôle d’une ex-vedette de films de super­héros (tiens, tiens) qui tente un retour sur les planches à Broadway. Le personnage d’Edward Norton est tantôt détestable, tantôt touchant de vulnérabilité, et le reste de la distribution est à la hauteur, s’envoyant des répliques aussi cinglantes que jouissives. (Jessica Émond-Ferrat)

4. Femme centaure
«J’ai commencé à écrire le jour où j’ai arrêté de monter à cheval», affirme l’auteure de Griffintown, Marie Hélène Poitras. La Femme centaure, c’est elle. À travers la caméra de Marie-Claude Fournier et d’Anne Laguë, on découvre cette femme, sa passion pour les chevaux malgré ses peurs, et sa poésie, rendues avec justesse dans ce court documentaire. À voir sur le site de la Fabrique culturelle: lafabriqueculturelle.tv (Andréanne Chevalier)

5. Levin Brother
Le bassiste Tony Levin a joué avec Peter Gabriel et King Crimson; son frère, le claviériste Pete Levin, avec Miles Davis et Wayne Shorter. On ne s’étonnera donc pas de la qualité de leur premier album ensemble (on s’étonnera, par contre, qu’ils ne l’aient pas fait avant!), un opus de jazz sans failles, des compositions instrumentales rappelant le jazz des années 1950, arrangées avec goût et talent, qu’on ne se lasse absolument pas d’écouter. Disponible sur le site levinbrothers.com. (Jessica Émond-Ferrat)

6. Moi et l’autre
Si la quête d’identité d’une jeune immigrante n’est pas un thème nouveau, l’approche personnelle et la forme éclatée de Moi et l’autre, présentée jusqu’au 8 novembre au Théâtre aux Écuries, a de quoi conquérir tous les publics. Talia Hallmona s’ouvre complètement aux spectateurs dans cette autofiction dynamique et émotive. Elle est épaulée par Marie-Ève Trudel, alias Julie Sirois, une Lavalloise qui croit qu’«il y a tout ce qu’il faut à Laval, pas besoin d’aller ailleurs». Talia se cherche. Elle veut tant se fondre dans l’identité québécoise qu’elle se tape tous les livres, toutes les «tounes», tous les téléromans québécois. Cette Égyptienne d’origine va même jusqu’à vouloir devenir Julie! Va-t-elle se trouver? (Roxanne Léouzon)

7. La campagne de sociofinancement de l’Excentris
Entendons-nous: on ne craque pas pour le fait qu’une institution du cinéma d’auteur de la trempe de l’Excentris doive lancer une campagne de sociofinancement pour continuer d’offrir des œuvres d’une qualité jamais démentie aux cinéphiles. Mais on ne peut que soutenir de tout notre cœur l’initiative. Rappelez-vous le temps où il y avait, à Montréal, le Parisien, le Palace, le Famous du Centre Eaton, la salle du 2020 University. Pas envie d’un jour devoir dire: rappelez-vous le temps où il y avait l’Excentris… Allez, soutenons l’art qui compte! N.B. Pour donner un coup de main, rendez-vous sur le web au haricot.ca/project/ChoisissezExcentris. Pour un don de 25$, vous obtiendrez une affiche, un dessous de verre et un billet de faveur. L’objectif est de 10 000$, à atteindre d’ici le 20 décembre. (Natalia Wysocka)

On se désole pour…

L’art de ne rien dire
N’eût été Louis-Jean Cormier au Gala de l’ADISQ dimanche dernier, on aurait cru que toute une génération d’artistes n’a rien à dire. Pourtant, c’est précieux, une tribune. Surtout quand un million de personnes sont pendues à vos lèvres. Outre les remerciements d’usage, pourquoi ne pas profiter du fait que vous gagnez un prix (dont certains portent la mention «auteur»…) pour, par exemple: 1) Former des phrases complètes? 2) Lan­cer un message d’espoir? 3) Faire une revendication politique? 4) Parler de ce qui vous anime &@%*#!!! Mais de grâce… si vous n’avez rien à dire, ne le criez pas à tue-tête. (Maxime Huard)

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