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Roy Dupuis, homme ordinaire dans Ceci n’est pas un polar

Photo: K-films Amérique

Dans Ceci n’est pas un polar, premier long métrage de Patrick Gazé, Roy Dupuis joue un chauffeur de taxi embarqué malgré lui dans une enquête policière et une passion amoureuse.

«Roy Dupuis? Il est trop beau!» Telle a été la première réaction de Patrick Gazé quand on lui a suggéré le nom de la vedette québécoise pour tenir dans son premier long métrage le rôle d’André Kosinski. Celui-ci incarne un chauffeur de taxi en instance de divorce, dont la sœur est mourante, et qui entretient une relation difficile avec son fils. Bref, rien ne va plus dans sa vie jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre de Marianne (Christine Beaulieu), une jeune femme au passé trouble qui lui redonne le goût de vivre… À cause d’elle, André va se lancer dans une enquête policière, un peu malgré lui. «Je n’avais pas réalisé sur le coup que même si on a une image un peu mythique de lui, Roy pouvait être ordinaire, vulnérable. Il est très polyvalent!» ajoute le réalisateur.

D’emblée, Roy Dupuis souligne que Ceci n’est pas un polar est un des rares scénarios à l’avoir allumé cette année: «J’aimais l’idée de jouer un chauffeur de taxi désabusé, qui n’a plus de raison de vivre, quelqu’un d’ordinaire, qui n’a pas d’avenir, dans le fond, mais qui finit par vivre une grande passion, par mener une enquête policière par amour.» Et c’est la rencontre avec le réalisateur qui a achevé de le convaincre. «Quand il m’a dit qu’il n’avait pas pensé à moi de prime abord pour le rôle parce qu’il me trouvait “trop beau”, ça m’a plu, lance-t-il. Je me suis dit qu’il n’y aurait pas de game à jouer avec lui, parce qu’il était franc. Il n’y a pas grand-monde qui aurait osé me dire ça!»

«Comme spectateur, j’aime quand un film a une vraie fin. Dans le mien, la fin est un peu ouverte, mais il y a quand même un clin d’œil qui boucle la boucle… C’est mon côté cucul, j’imagine!» – Patrick Gazé, réalisateur

Le fait qu’il s’agit du premier film de Gazé a aussi donné envie de s’impliquer à celui qu’on verra prochainement dans Le bruit des âmes, de François Péloquin. «Ça ne me déplaisait pas que ça soit un coup de dés, en quelque sorte, sourit l’acteur. De mon point de vue, cette histoire méritait d’être portée à l’écran, et je savais que je pourrais aider – pour tourner 170 scènes en 20 jours, tu es mieux d’avoir un acteur qui a un peu d’expérience!»

C’est aussi Roy Dupuis qui a suggéré le nom de Christine Beaulieu (qu’on verra prochainement dans Le mirage, de Ricardo Trogi, et dans la série Mon ex à moi), aux côtés de laquelle il avait joué dans Mesrine il y a quelques années. «Je trouvais qu’elle avait tout ce qu’il fallait, entre autres l’intelligence, dit le comédien. Quand un personnage porte un mystère, il faut qu’il ait une intelligence dans l’œil, sinon tu t’en crisses!»

«Marianne est un personnage blessé, qui a eu des difficultés dans la vie, et je l’ai aimée très vite.» – Christine Beaulieu, actrice

Christine Beaulieu – qui a teint ses cheveux blonds en brun pour donner à son personnage une apparence «plus anonyme, parce que c’est le genre de fille qui veut passer un peu inaperçue» –, ne craignait qu’une chose: ne pas avoir l’aplomb nécessaire face à Roy Dupuis. «Il fallait qu’on soit à l’aise; comme c’est lui qui doit pédaler pour Marianne, il ne fallait pas que ce soit moi qui aie l’air impressionnée par lui! Mais Roy était vraiment attentionné, il m’a mise en confiance, et je pense que dans le film on a réussi à avoir le rapport dont on avait besoin.»

Ceci n’est pas un polar
En salle dès vendredi

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