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Inclassable Kodiak

Photo: Collaboration

Quatre ans après La mécanique, Kodiak nous revient avec L’échine en quatre. Un troisième disque introspectif qui «vient de leurs tripes». Entretien avec François Grégoire, le chanteur de la formation.

Vous nous faites passer par plusieurs émotions et styles sur cet album. Rock, reggae, folk, ballades…
Oui, on dirait que c’est rendu ma marque de commerce! Je crois que je vais devoir commencer à l’assumer! (Rires)

Est-ce que ç’a été difficile de se remettre à écrire après La mécanique, qui a remporté un bon succès?
Oui. Je voulais adopter une autre approche par rapport aux textes. Kodiak, ç’a toujours été un band quand même assez engagé, mais de façon générale. C’était davantage une critique de société. Mais cette fois, je me suis assis et j’ai écrit sur ce que, moi, je pensais, sur ce que, moi, j’avais vécu. C’est peut-être notre album le plus intime. Sans vraiment apporter de solutions à de grands problèmes, je crois que c’est un disque plus personnel.

Sur la chanson Les couteaux, très rock, vous chantez que «les couteaux volent bas». Est-ce quelque chose que vous aviez sur le cœur par rapport au milieu musical?
Je suis peut-être paranoïaque, mais j’ai l’impression qu’on a toujours été un groupe dont on n’entend pas vraiment parler. On n’a jamais eu de jugement, personne n’a dit quoi que ce soit, mais on a toujours été l’underdog. Il n’y a pas de mauvais commentaires, pas de super bons commentaires. Je suis un petit peu tanné de l’impasse! (Rires) Je me suis dit : «Bon, cette fois, on va faire réagir un peu!» J’aime mieux avoir une mauvaise critique que pas de critique du tout.

Trouvez-vous que Kodiak soit trop souvent passé sous le radar?
Je ne sais pas, peut-être… Je m’attendais peut-être à avoir un peu plus de réactions! Je trouve qu’on a eu un très bon album avec La mécanique; on a gagné un GAMIQ pour l’Album world de l’année. Aujourd’hui, on arrive à une autre étape.

Ce disque aborde beaucoup de thèmes personnels. Comme Tout est parfait, une chanson sur laquelle vous parlez de votre expérience de père. Ç’a beaucoup influencé votre écriture?
Vraiment. Les enfants, la famille… la réalité, dans le fond! (Rires) On se rend compte qu’on arrive à un point où notre regard n’est plus le même que celui qu’on avait sur la vie il y a 10 ans. Les enfants grandissent, et on se rend de plus en plus compte de l’importance de laisser une marque pour les générations futures. Moi, la musique, ce sera mon héritage!

Kodiak
L’échine en quatre (Indica Records)
Lancement le 24 avril, de 5 à 7,
à La Distillerie

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