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Gypsy Kumbia Orchestra: tous les chemins mènent aux Roms

Photo: collaboration spéciale

Avec plus de 30 musiciens sur scène, auxquels s’ajouteront des danseurs et des jongleurs qui assureront la première partie de son spectacle, le collectif Gypsy Kumbia Orchestra (GKO) devrait nous faire vivre une soirée aussi festive que mémorable à l’occasion du quatrième Mundial Montréal.

En 2012, Carmen Ruiz et Juan Sebastian Mejia, deux artistes colombiens, se rencontrent à Montréal et tombent en amour. Ils se découvrent une passion commune pour la culture gitane, les musiques balkaniques et afrocolombiennnes et, ça va de soi, les films d’Emir Kusturica. Très vite, ils décident de former un petit groupe, le GKO, qui, influencé par le roman Cent ans de solitude, de Garcia Marquez, deviendra vite un collectif. Avec déjà plus de 100 participations à des festivals ici et en Colombie, le groupe s’apprête maintenant à enregistrer son premier album, qui sera composé de standards réarrangés et de créations inédites. Métro s’est entretenu avec Carmen.

De quelle façon le grand cinéaste et musicien Emir Kusturica vous inspire-t-il?
Par la façon dont il amalgame la musique aux images. Un concert du GKO, dont le volet large compte 18 musiciens, ce n’est pas uniquement de la musique. Il s’agit aussi d’une expérience multidisciplinaire où on retrouve de la mise en scène et des chorégraphies. Comme dans les films de Kusturica. Latcho Drom? Oui, on aime beaucoup le film de Tony Gatlif qui évoque la route des gitans, mais nous, on s’identifie davantage à l’aspect un peu plus chaotique de Kusturica.

Et en quoi votre collectif se rapproche-t-il du roman Cent ans de solitude?
Dans cette œuvre de Gabriel Garcia Marquez, il y a une troupe de gitans qui arrive, et ils sont les déclencheurs de l’histoire. Comme on était très nomades nous aussi et qu’on donnait des ateliers dans des petites communautés, ce qui débouchait sur des aventures, on a établi un lien avec le roman culte, puis on a pensé à créer le Gypsy Kumbia Orchestra.

«On est un peu hors de la norme en ce moment, mais on croit beaucoup en la force du groupe.» – Carmen Ruiz, du collectif Gypsy Kumbia Orchestra

À quoi devrions-nous assister ce soir?
Le spectacle se nomme Le retour des big bands. On est un peu hors de la norme en ce moment, mais on croit beaucoup en la force du groupe. Il y aura aussi le Lemon Bucket Orchestra, un groupe de Toronto qui fait de la musique balkanique et du klezmer. Ça sera une soirée très chargée: folie, musique, danse, couleur, théâtre… On s’inscrit dans une démarche de partage et on veut faire jaillir une immense énergie collective, chose devenue rarissime.

Gypsy Kumbia Orchestra
Au Club Soda
Ce soir à 21h

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