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Expériences de Laboratoire à MAtv

Photo: collaboration spéciale

Toutes les semaines, la plateforme webtélévisuelle du Laboratoire MAtv invite les citoyens à s’exprimer de manière créative, par le biais de textes, de chansons ou de vidéos, sur des questions touchant à l’éducation, à la famille, au multiculturalisme ou à l’environnement. Mardi, le «mentor» de ce dernier domaine, Steven Guilbeault, veut savoir: êtes-vous pour ou contre le transport des hydrocarbures par oléoducs et pétroliers?

Le Laboratoire MAtv a été lancé en septembre, et depuis, sur cette plateforme, avec les autres mentors Martine Desjardins, France Paradis et François Bugingo vous avez discuté de plusieurs questions avec les citoyens, leur proposant de s’exprimer par le biais de vidéos, de musique… Que retirez-vous de l’expérience? Est-ce une chose stimulante?
C’est vraiment intéressant. Je trouve ça le fun qu’on offre aux gens la possibilité de s’exprimer de différentes façons. Là, sur les pipelines, c’est plus «êtes-vous pour, êtes-vous contre, vous en pensez quoi», mais plusieurs des questions qu’on a posées, et qu’on va poser, [sont du style]: quelles sont vos idées pour l’aménagement au niveau local dans votre quartier ou dans votre municipalité, qu’est-ce qui se fait d’intéressant, qu’est-ce que vous aimeriez voir, l’efficacité énergétique à la maison… C’est une belle façon d’échanger. Dans bien des cas, c’est très constructif et très participatif. On invite les gens à nous fournir des idées. Parce que nous, des idées, on en a, mais on ne les a pas toutes.

Pour les questions, vous vous inspirez surtout de l’actualité?
On a préparé un certain nombre de questions qu’on adapte effectivement en fonction de l’actualité, mais on n’y est pas marié non plus. S’il y a des choses dont on veut discuter et qui sont importantes à nos yeux, on va en discuter, même si ce n’est pas dans l’actualité.

«Clairement, l’environnement, c’est un des sujets de l’heure au Québec. Pas seulement au Québec, mais particulièrement au Québec.» – Steven Guilbeault

Sentez-vous que le public a très envie de parler du projet d’oléoduc, que c’est un sujet qui touche et inquiète beaucoup de gens?
En fait, fin 2012, [avec l’ONG Équiterre], on a commencé une tournée le long du tracé possible du pipeline. On ne le connaissait pas exactement, mais on s’est dit «ça part de la frontière de l’Ontario et ça passe dans le nord de Montréal». On a fait une quinzaine de rencontres avec des comités de citoyens à l’invitation de gens de différentes régions et municipalités du Québec. Quand on a commencé, peu de gens en avaient entendu parler. C’était beaucoup plus ceux qui avaient été directement approchés par la compagnie – qui voulait commencer à faire les premiers sondages, les premières évaluations techniques, la géomorphologie du terrain – qui se posaient des questions. Mais là, on en entend parler, c’est dans les médias, le port à Cacouna, les bélugas, Edelman, tout ça. C’est devenu un sujet d’actualité et l’opinion publique s’y est intéressée.

Dernièrement, on le sait, Gabriel Nadeau-Dubois a remis sa bourse [accompagnant le prix littéraire du Gouverneur général qu’il a remporté pour son essai Tenir tête] afin de contrer le projet d’oléoduc de TransCanada. Qu’en avez-vous pensé? Que du bien, on imagine?
Oui, c’est un geste très, très généreux de sa part. Ça va beaucoup aider les comités de citoyens qui n’ont à peu près pas de moyens. Le fait que beaucoup, beaucoup de gens aient suivi et encouragé son geste va permettre [à ces comités] de mieux s’organiser, de mieux se préparer. Dieu sait que TransCanada a de l’argent. Alors, 200 000$ et quelques dollars, ce n’est rien, mais c’est quand même beaucoup plus que ce qu’ils avaient au départ.

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