Soutenez

C’est à quelle heure minuit? demandent Les Petites Tounes

Photo: collaboration spéciale

Tous aux abris, les chanteurs pour enfants ont flairé l’odeur payante des bas de Noël. Heureusement pour le genre humain, il existe un groupe qui peut à la fois faire tripper la marmaille et taper du pied leurs parents: Les Petites Tounes!

«C’est à quelle heure minuit?» demandent Les Petites Tounes aux enfants de trois à huit ans en faisant bien sûr référence à la longue attente qui précède le moment de déballer les cadeaux le soir de Noël. Afin de célébrer à leur façon ces moments forts de l’enfance et l’esprit festif qui s’y rattache, les quatre musiciens qui composent le groupe proposent un répertoire composé de chansons construites sur cette thématique. «On ne voulait pas tomber dans les clichés repris par plusieurs artistes. C’est pour cette raison que ce spectacle est conçu autour de l’aspect familial et chaleureux du temps des Fêtes sur le plan de la mise en scène, et non en fonction de son volet mercantile. Il n’y aura donc pas de père Noël ni de Fée des étoiles, mais beaucoup d’atmosphère», explique Claude Samson en précisant que, si on ne se souvient pas nécessairement des cadeaux qu’on a reçus au cours de son enfance, les ambiances et les émotions, elles, demeurent.

Parlant de souvenirs, c’est en montant un petit spectacle de chansons pour les enfants sur lequel ils travaillaient ensemble, il y a presque 20 ans, que Claude Samson et Carlos Vergara, deux éducateurs dans un centre de la petite enfance (CPE), ont créé ce qui allait devenir Les Petites Tounes.

«Dans ce spectacle, chaque chanson est présentée comme un tableau. Et ces tableaux, ensemble, sont tous liés à un des aspects du temps des Fêtes, comme l’hiver, les gros bedons ou la fête.» – Claude Samson, qui officie, au cœur des Petites Tounes, à la voix, la guitare, la mandoline, au banjo et à l’accordéon.

D’emblée, le style musical des deux comparses était éclectique, avec un coté pop rock marqué. Il faut dire qu’en plus de son boulot au CPE, Claude jouait le soir de la guitare dans un groupe fort connu de la jeunesse québécoise d’alors: Vilain Pingouin.

«À l’époque, Carmen Campagne occupait tout l’espace, alors on s’est dit que nous allions faire quelque chose de différent. Notre modèle? Carlos connaissait bien l’œuvre du Français Henri Dès qui, de son côté, faisait dans la chanson pour enfants. On s’est inspiré de lui, mais en ratissant plus large du point de vue musical. Puisque nous voulions que notre musique évoque des images, je puisais dans mes souvenirs de Sol et Gobelet. Ces deux personnages de la télévision de la fin des années 1960 qui construisaient un monde avec rien. On a écrit une douzaine de chansons, puis on les a enregistrées sur… une cassette! Quand notre batteur Martin (Saucier) s’est joint à nous, en 2002, nous avons enregistré un album et nous sommes devenus un véritable groupe. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours là», rigole Claude au téléphone depuis l’Ontario. Province où la formation, complétée par le bassiste Éric Bégin, effectuait une tournée marathon des écoles primaires au moment de notre entretien, à raison de deux spectacles par jour.

Fait inusité, une clause de leur contrat stipulait que Les Petites Tounes n’avaient pas le droit de parler en anglais aux enfants!

C’est à quelle heure minuit?
Au Théâtre Jean-Duceppe
Le 27 décembre à 15h, les 28 et 29 décembre à 11h et à 15h et le 30 décembre à 11h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.