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2014 en 12 coups de cœur au cinéma

Le temps du rattrapage a sonné: les vacances seront l’occasion de voir les films incontournables de 2014. Nous vous proposons donc un échantillon des films qui ont valu le détour cette année.

Le choix a été déchirant, et cette liste aurait pu inclure Foxcatcher, Ida, Her, Pride, 3 histoires d’Indiens et on en passe, mais nous avons arrêté notre choix sur ceux qui nous ont fortement marquées, pour différentes raisons et pour longtemps.

boyhood
Boyhood
Le concept en lui-même mérite un coup de chapeau: un réalisateur a suivi pendant 12 ans le même jeune garçon pour créer un film de fiction comme on n’en avait jamais vu. Reste qu’on a du mal à imaginer meilleur cinéaste que Richard Linklater pour rendre aussi captivant un film somme toute sans histoire autre que celle du quotidien. Mais Linklater maîtrise à la perfection l’art de rendre fascinante la plus banale des conversations, et ses comédiens, Ethan Hawke en tête, les rendent de délicieuse manière. J. É.-F.

Ed Snowden
Citizenfour
Si, pour une hypothétique raison, on nous avait demandé de dresser un «Top 1 des films de 2014», c’est Citizenfour qui y aurait figuré, seul, dans toute sa splendeur. La maxime voulant que la réalité dépasse la fiction est rendue un lieu commun totalement pré et remâché. N’empêche. Le documentaire de Laura Poitras ressemble à un thriller de science-fiction pondu par un scénariste avec une immense imagination, ou un léger penchant pour la paranoïa. Et pourtant. Un immense morceau de cinéma, d’histoire, de résistance. N. W.

Only Lovers
Only Lovers Left Alive
Si vous avez été échaudés par les vampires de Twilight et de True Blood, les buveurs de sang un peu décalés qu’incarnent Tilda Swinton et Tom Hiddleston pour Jim Jarmusch pourraient vous réconcilier avec les créatures de la nuit. Le très joliment nommé Only Lovers Left Alive baigne dans une ambiance à la fois sombre, romantique et vaporeuse, et le couple atypique formé par les excellents Hiddleston et Swinton nous charme au premier regard. Un film envoûtant parsemé de délicieux traits d’humour ironique. J. É.-F.

Wild
Wild
Une fille qui marche. Pour vivre son deuil. Pour se retrouver. Dans la chaleur du soleil qui la fait halluciner, elle se souvient de bribes de son passé tout défait, marqué par la mort dévastatrice de sa mère, par son divorce, par la drogue et par les types trouvés au hasard des ruelles. Après Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée revient en force avec cette adaptation du récit autobiographique de l’auteure américaine Cheryl Strayed. Encore une fois, son film va droit au cœur, juste là. Et il n’en ressort pas. N. W.

Mommy
Mommy
Difficile de passer à côté DU film québécois de l’année – et force est d’admettre que tout le bruit entourant la dernière œuvre de Xavier Dolan est amplement mérité. Que ce soit les performances soufflantes – celle de la magistrale Anne Dorval en tête –, l’écriture colorée de Dolan, les émotions qui ne sont pas martelées, mais qui pourtant nous envahissent tandis que nous voyons à l’écran la relation conflictuelle d’une mère et de son fils troublé et violent, rien de Mommy ne laisse indifférent. J. É.-F.

Welcome to New York
Welcome to New York
Descendu en flammes par nombre de critiques, ce contesté objet signé Abel Ferrara a vite été cloué au pilori. Trop vite. S’inspirant librement de l’affaire de l’ex-directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn, ce Welcome to New York (oui, comme la nouvelle chanson de Taylor Swift, mais pas tout à fait dans le même registre) explore le thème du pouvoir, de son abus éhonté, du sentiment de toute puissance qui vient avec un certain statut. Un film triste, glauque, outrancier, excellent, porté majestueusement par un Depardieu tout en excès. N. W.

Begin Again
Begin Again
Une bouffée de fraîcheur que ce film de l’Irlandais John Carney (Once). Comédie romantique qui évite habilement les clichés du genre, ce long métrage suit une musicienne larguée par son copain, qui se laisse convaincre par un producteur déchu d’enregistrer son propre album dans les rues de New York. Les personnages attachants interprétés avec justesse par Keira Knightley et Mark Ruffalo sont au cœur de scènes ingénieuses et d’une trame sonore jouissive qui font de Begin Again un excellent moment de cinéma. J. É.-F.

Diplomatie
Diplomatie
Avec ce face-à-face sans repos ni trêve, André Dussollier (qui fait toujours preuve d’un charisme aussi fou) et Niels Arestrup (qui s’avère une fois de plus d’une présence impérialement glaciale et imposante) nous offrent un des moments les plus stimulants du cinéma cette année. Regarder les joutes verbales entre ces deux monuments équivaut à suivre un match entre deux tennismen de calibre mondial. Gauche, droite, gauche, droite, gauche… Un délectable duel d’acteurs au service d’une histoire fascinante. N. W.

Birdman
Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)
Alejandro González Iñárritu ramène Michael Keaton à l’avant-scène dans ce vertigineux long métrage en plans-séquences, fascinant portrait qui égratigne autant le monde du cinéma hollywoodien que celui du théâtre de Broadway, à coups de répliques cinglantes et bien ficelées. En grande forme, Keaton est magnifique et entouré d’une distribution tout aussi solide. J. É.-F.

Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu
Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?
Lorsqu’on a vu ce succès français monstre au Cinéma Beaubien, par un tranquille après-midi d’été, la salle hilare s’est spontanément mise à applaudir dès que le générique de fin a commencé à défiler. Phénomène plutôt étonnant, mais correspondant parfaitement à l’esprit de cette comédie qui évoque les meilleurs films de la bande du Splendid. On y retrouve d’ailleurs Christian Clavier, excellent en père fermé d’esprit à double tour. Du gros rire, du rythme, des acteurs en pleine forme. Ne boudez pas votre plaisir. N. W.

Grand Budapest Hotel
Grand Budapest Hotel
Les plans, les décors, les costumes, les couleurs: tout est toujours beau sous la griffe si particulière de Wes Anderson. Son Grand Budapest Hotel ne fait pas exception, et conjugue l’esthétisme de ses scènes avec un humour souvent irrévérencieux et surprenant et un côté dramatique bien dosé. Le film est porté par des personnages tous plus loufoques les uns que les autres – Ralph Fiennes est formidable en Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hotel – et le film est réjouissant du début à la fin. J. É.-F.

Sous pression
Sous pression
On triche, puisque ce documentaire a été tourné pour la télé. Mais quand même, quelle honnêteté, quelle sincérité, quelle no-bullsh*t se dégage de ce film réalisé par Marie Carpentier. Tous ceux qui ont travaillé dans la restauration sauront à quel point cette œuvre vise juste. Parce que la vie de grand chef, ce n’est pas seulement, en fait, c’est à peine, la gloire. C’est surtout, tout le temps, le travail acharné, le stress, la nécessité de perfection maniaque. Ah, comme on se souviendra longtemps du témoignage poignant de Maxime Fouquet… N. W.

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