Soutenez

Arthur H: «Sur scène, j’ai envie de tout faire»

Photo: Benoit Courti
Jérôme Vermelin - Métro France

Arthur H parle à Métro de son album Soleil dedans, paru en septembre dernier. Un album enregistré à Montréal, où le Français vient en présenter les pièces en concert mardi soir.

C’est un des musiciens les plus singuliers de sa génération, un des plus éclectiques aussi, qui passe de la chanson au rock, du jazz à l’électro en un éclair d’inspiration. Arthur H s’est entretenu avec Métro de son album Soleil dedans.

Soleil dedans
«Ce titre, c’est à la fois une utopie, un désir… et une réalité parfois. On n’a pas besoin de circonstances extérieures pour se sentir heureux et vivant. Malgré elles, on peut décider d’avoir un “soleil dedans”. Malheureusement, je suis un être humain faible comme tout le monde… Je me laisse facilement abattre!»

Un homme libre sur scène…
«Je suis assez infernal: sur scène, j’ai envie de tout faire. De l’électro extrême, de la vraie transe. Un truc rock, très énergique, puis un truc extrêmement intime, tout seul au piano, des choses atmosphériques, des chansons populaires, chanter aigu, chanter grave. M’embarquer et embarquer les gens dans une atmosphère de liberté.»

… mais qui se canalise en studio
«Un disque, c’est un moment fugace, le temps d’enregistrement est court, car très cher. C’est donc un exercice où il faut savoir faire des choix. Sur celui-là, j’avais envie d’être «dans l’espace». Je ne suis pas quelqu’un qui cherche à exprimer ses problèmes, ses douleurs, ses joies. Ce que je veux, c’est proposer un paysage, construire un univers qui va me permettre de partager quelque chose avec le public.»

«On n’a pas besoin des circonstances extérieures pour se sentir heureux et vivant. Malgré elles, on peut décider d’avoir un “soleil dedans”.» – Arthur H, expliquant le titre de son album, «une utopie, un désir… et une réalité parfois»

La caissière du super, le premier extrait
«J’ai toujours été touché par les caissières. C’est un métier difficile, voué à disparaître, où on répète mécaniquement les mêmes gestes et les mêmes questions. T’as envie de faire la gueule, mais tu ne peux pas faire la gueule. En fait, je suis fasciné par l’univers des hypermarchés. C’est un lieu d’abondance quasi illimité, antipoétique par essence… Et donc hyper poétique.»

Plutôt Morrison ou Higelin?
«Jim Morrison, c’est mon chanteur préféré, depuis toujours. C’est un être à la fois sexuel et spirituel… Ce mélange entre fragilité et force, c’est quelque chose de très doux et très violent à la fois. Ado, je rêvais d’être comme lui. Mon père [Jacques Higelin], c’est différent. Je n’ai pas grandi avec lui, mais j’ai hérité de sa recherche constante de liberté. Bien vite, j’ai compris que la musique était une langue plus précise que les mots pour exprimer ses sentiments.»

Arthur H
Au Club Soda
Mardi à 20 h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.