Critiques CD: Heymoonshaker, Purity Ring, Ariane Moffatt…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Heymoonshaker, Joel Plaskett, Purity Ring et Ariane Moffatt.
Beatbox blues Heymoonshaker Shakerism Note: |
Le blues quitte définitivement la véranda mississippienne de Big Papa Joe avec les deux Anglais d’Heymoonshaker: une guitare aux accents folk-rock, une voix qui se désâme à chaque son et du beatbox tout partout suffisent pour qu’Andrew Balcon et Dave Crowe dérident ce style qui prend facilement la poussière. Un mélange joyeusement délinquant, tout à fait réussi, qui fait flirter le blues avec une modernité inespérée. Et un premier album qui nous donne le goût de les voir s’amener à Montréal!
– Sébastien Tanguay
Joyeuse confusion Joel Plaskett The Park Avenue Sobriety Test Note: |
Ça commence sur une note mélancolique, ça se poursuit avec un violon folklorique entraînant, puis avec un rock bien rythmé, avant de retourner à la ballade indie évoquant Andrew Bird… Bref, les ruptures de ton sont fréquentes dans ce quatrième album solo du musicien néo-écossais, ce qui en rebutera peut-être quelques-uns, mais en charmera d’autres. En outre, l’album vaut le détour pour ses textes bien ficelés, souvent empreints d’humour (on pense à Song for Jersey et Broken Heart Songs). Un joyeux fouillis festif et assumé.
– Jessica Émond-Ferrat
Battements de cœur Purity Ring Another Eternity Note: |
Après Shrines, audacieux premier long jeu paru en 2012, Purity Ring ramène son électro brumeuse aux pulsations envoûtantes. Sans étonner autant qu’au moment de son apparition, le duo originaire d’Edmonton signe un album qui ne verse pas dans la facilité, légèrement plus pop, où le synthé doux déboule en cascades et où Megan James et sa voix délicate nous laissent toujours entendre, fort contraste, des paroles teintées de cruauté, où les scènes de noyade côtoient les allusions au corps humain et aux os qui craquent. Comme nous pour la chose?
– Natalia Wysocka
Aérien Ariane Moffatt 22h22 Note: |
C’est un album très personnel que nous offre Ariane Moffatt avec 22h22, l’heure à laquelle, un soir, six mois après la naissance de ses jumeaux, elle a reçu l’appel irrésistible de la musique. Son rôle de mère inspire plusieurs de ses chansons. La sonorité de ce cinquième opus est très aérienne, très organique. Peut-être un peu trop à notre goût. Pas qu’on n’aime pas l’électro, mais on la préfère dans la pop, comme dans la pièce Miami, la plus chouette de l’abum. La force de l’artiste: le lyrisme de sa plume.
– Rachelle Mc Duff