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Confidences de Laurence Jalbert en 12 chansons

Photo: Denis Beaumont

Laurence Jalbert se laisse tenter par la biographie avec À la vie, à la mer, un livre sensible et authentique à l’image de sa carrière musicale qui fête cette année son 25e anniversaire en solo.

Bien qu’on l’ait déjà approchée par le passé, Laurence Jalbert ne voulait pas écrire son histoire. «Regarder en arrière, c’est rare que je vais faire ça, confie-t-elle au téléphone. Sinon ça me coûte 125 piasses de l’heure. Je dis tout le temps que le passé te regarde déjà assez, tu n’es pas obligé d’aller fouiller dedans.»

La personne qui a réussi �� la convaincre est Claude André, son ami journaliste (et collaborateur au journal que vous tenez entre vos mains) qui a déjà partagé un pan de son existence. C’est lui qui a eu l’idée de séparer l’ouvrage en 12 de ses chansons (Tomber, Encore et encore, Corridor…), associées à des thèmes aussi variés que les femmes, la résilience et la Gaspésie.

Sans tenir compte de la chronologie, le bouquin aborde les faits marquants de sa carrière et de ses collaborations (avec le regretté Guy Rajotte, Serge Lama…), intégrant des témoignages d’admirateurs tout en dévoilant une partie du jardin secret de l’interprète d’Au nom de la raison et d’En courant. Même si les épisodes noirs s’avèrent nombreux – faible confiance en soi, harcèlement d’un fan, dépressions –, c’est au final la lumière qui en ressort.

«Croyez-moi lorsque je vous dis qu’on peut survivre à tout et rester debout devant n’importe quoi, lance la chanteuse de 55 ans avec un trémolo dans la voix. On m’a quand même dit trois fois que j’avais une maladie mortelle, que mon fils n’allait pas survivre…»

Cet espoir envers des jours meilleurs est mis au service des prochains chapitres de son périple, qui comprend plusieurs spectacles, un nouvel album et des conférences. «Tout n’a pas été dit, assure la principale intéressée. Je suis peut-être allée dans l’intimité, mais si je te disais que les trois quarts des choses qui me sont arrivées ne sont même pas dans le livre…»

Besoin de lui
Écrit au «je» comme un journal intime, la biographie À la vie, à la mer n’aurait pourtant pas pu être rédigée par Laurence Jalbert, qui avait besoin du recul nécessaire pour se raconter.

«Claude André était capable d’avoir un regard sur moi, explique la chanteuse. Je peux écrire des chansons, je rejoins le cœur du monde de cette façon-là. Mais je ne suis pas tellement capable de parler de moi comme ça. Il faut que ça vienne de quelqu’un d’autre. J’ai trop le syndrome de l’imposteur.»

Livre Laurence JalbertÀ la vie, à la mer
Aux éditions Un monde différent
Présentement en magasin

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