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Aurélie Laflamme: la belle personne

Photo: Denis Beaumont/Métro

Aurélie Laflamme retourne au cinéma, au plus grand bonheur de sa créatrice, India Desjardins, qui joue le rôle de scénariste, de dialoguiste et de productrice associée.

Cinq années se sont peut-être écoulées entre Le journal d’Aurélie Laflamme et le nouveau film Les pieds sur terre, mais seulement deux ans ont passé dans l’univers de cette adolescente de 16 ans (toujours interprétée par Marianne Verville) qui cherche sa place dans la vie.

Le ton a beau être moins ludique et plus touchant que celui du précédent épisode, il était important pour son auteure d’être réaliste. «Ce n’est pas Gossip Girl, où tout le monde est tellement bien habillé et bien coiffé.»

Point de magie, de combats mortels ou de triangle amoureux comme dans Harry Potter, The Hunger Games ou Twilight. Seulement les hauts et les bas d’une fille pas tout à fait comme les autres qui évolue sans vouloir entendre les sermons des autres.

«Si je suis India adulte qui parle aux jeunes, c’est sûr que je vais dire des choses qui vont être moralisatrices, admet la romancière. Mais je me mets à India à 16 ans et j’écris une histoire que j’aurais aimé me faire raconter. Il s’agit juste pour moi de me connecter à mon ado intérieure… Quand j’ai eu l’idée d’Aurélie, j’avais envie de mettre des mots sur les émotions que j’avais éprouvées adolescente et d’aider les jeunes à franchir certains obstacles.»

Après huit romans et deux films, India Desjardins n’a pourtant pas tout à fait tourné la page sur son alter ego. «Je me laisse la porte ouverte pour un troisième, que je pourrais écrire dans 10-15 ans, quand Marianne va avoir vieilli.»

«C’est le film d’ados de mes rêves. Mon côté fille avait envie de faire un film avec un bal. Dans mon souvenir, il n’y en avait pas eu, de films d’ados avec un bal de finissants.» – India Desjardins, qui a enfin pu exaucer son souhait.

Pour cette seconde aventure cinématographique d’Aurélie Laflamme, Christian Laurence (Kino) a laissé la place derrière la caméra à Nicolas Monette (Nos étés, C.A., 3X rien) qui s’est imprégné de son amour pour le cinéma de John Hughes et l’excellent mais trop peu connu Spectacular Now afin de mettre le long métrage à sa main.

«C’est sûr qu’à la base, c’est un film de commande, reconnaît le cinéaste. Mais qu’on le veuille ou non, on met de soi dans un film. On n’a pas le choix. Sinon, ça ne fonctionne pas. Par exemple, le film me ressemble énormément sur le plan de la musique. Il y a beaucoup de groupes émergents montréalais, comme Monogrenade. C’est super important pour moi. Je ne voulais pas donner quelque chose de tout cuit dans le bec aux ados, mettre du Marie-Mai ou du Simple Plan parce qu’on dit que c’est de la musique de jeunes. Si ça permet de leur faire découvrir autre chose, tant mieux.»

Aurélie Laflamme – Les pieds sur terre
En salle dès vendredi

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