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CJN: Élargir les Cercles

Parce que, pour bien prendre soin de la nature, il faut aussi bien la connaître, Les Cercles des Jeunes Naturalistes, qui célèbrent cette année leurs 84 ans d’existence, appellent les passionnés des animaux et des plantes à joindre leurs rangs.

Ça fait 28 ans qu’André St-Arnaud fait partie des Cercles des Jeunes Naturalistes. De participant, à membre du C.A., à président et enfin, à directeur général, poste qu’il occupe depuis un an, il a gravi les échelons de l’organisation. Passionné par «l’éducation, la protection de la nature, les arbres et les animaux», il raconte que, lorsqu’il était petit, les CJN l’ont «aidé beaucoup». «J’étais très gêné. Je parlais… mais peu, note-t-il timidement. Avec les Cercles, j’avais plus de facilité à discuter, à m’amuser…»

Discuter et s’amuser, c’est aussi une chose qu’affectionne son collègue André Cyr. Un homme expressif et énergique, qui s’occupe quant à lui du service aux membres. «Je suis arrivé dans cette belle aventure en juin 2013!» s’enthousiasme-t-il. Se qualifiant «d’enfant du béton et de la ville», il raconte s’être découvert sur le tard un amour pour «les petits oiseaux, les écureuils et les quatre saisons».

Désormais, il souhaite prendre soin de toutes ces choses. Car, comme il le répétera souvent lors de notre entretien: «Plus on aime la nature, plus on veut la protéger!»

Art Jeunes Naturalistes

«On veut transmettre aux générations à venir le goût de connaître la nature, de se poser des questions sur elle et de l’aimer. C’est important pour sauver la planète.»

André Cyr, Responsable du service aux membres, qu’on voit ici à l’avant-plan, entouré de ses collègues, l’animateur («vedette!», précise Cyr) Daniel Evembe et le directeur général André Saint-Arnaud.

Dans leur bureau situé au Jardin botanique, décoré d’animaux naturalisés, de portraits en noir et blanc des membres fondateurs et de livres sur l’écologie, André et André font vivre l’esprit des CJN. Ils organisent les Samedis Nature, des activités destinées aux familles, qui vont de la chasse aux insectes à des séances de bricolage-recyclage. Ils supervisent, créent et éditent aussi une revue trimestrielle remplie d’entrevues. Et ils préparent présentement leur camp de jour, qui se tiendra cet été. Ah oui! On oubliait presque: ils portent également «le flambeau de la connaissance».

Amoureux d’archives, Cyr et Saint-Arnaud connaissent en effet par cœur l’historique des CJN. Ils nous retracent ainsi sans peine les origines et les accomplissements réalisés en 84 ans d’existence: fondation en 1931, conscientisation de la population à la pollution dans les années 1960… André C. nous lit ensuite – bonus! – en faisant le bruitage «de vieux vinyles et de mauvais micros», la mission des Jeunes naturalistes rédigée par les créateurs, Adrien Rivard et Marie-Victorin. Imitant la voix de ce dernier et rrrroulant ses rrrrr, il récite: «Laissez vos enfants parcourir les bois et les champs à la recherche de fleurs rares et d’insectes précieux…» avant de s’interrompre, lorsque sonne un téléphone, et de s’écrier: «Mais quelle est donc cette machine?!»

Visiblement fiers de travailler pour l’organisation qui leur tient à cœur, les deux comparses désirent désormais accueillir plus de membres dans les rangs de leurs Cercles. Des Cercles qui ont connu, soit dit en passant, «leur apogée à la moitié du siècle dernier» avant de se faire «un petit peu plus discrets dans les années 1980, 1990». «Beaucoup de gens nous disent: “Oui! Autrefois, j’ai été Jeune Naturaliste! Mais je pensais que ça n’existait plus!” lance Cyr. Pourtant, on a toujours été là!» Et il faut qu’ils le soient et qu’ils continuent de l’être, assure-t-il. Surtout que les enjeux actuels, comme la pollution et la dégradation des habitats, appellent de plus en plus urgemment à protéger la nature. À ce sujet, André Saint-Arnaud dresse tristement la liste d’espèces, dont le caribou, qui ont connu un déclin depuis que, enfant, il participait aux CJN. Et il rappelle le célèbre proverbe amérindien qui dit: «Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas.» «Il y a matière à s’inquiéter, remarque son collègue. Mais nos actions éducatives peuvent faire la différence pour l’avenir!»

Les Cercles des Jeunes Naturalistes
jeunesnaturalistes.org

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