Soutenez

Death Cab for Cutie soigne ses blessures

Photo: We Are The Rhoads. Chris Rhoads. Sarah Rhoads

Death Cab for Cutie fait fi de l’usure du temps et des épreuves du quotidien, en lançant un nouvel album et une tournée qui amène le groupe à Montréal. Métro en discute avec son batteur.

Les disques de Death Cab for Cutie se suivent et se ressemblent. On y retrouve sans cesse ce sentiment de béatitude et ces légères ballades sentimentales crève-cœur. Avec des pièces vitaminées qui rappellent la période Plans (en 2005) et cette exploration des synthétiseurs emblématiques des années 1980 (comme dans le précédent Codes and Keys, sauf qu’on est cette fois plus près d’un Pet Shop Boys), Kintsugi a tout pour ravir les amateurs du genre.

Tirant son titre d’un art japonais où les fissures sont réparées avec de l’or, cette philosophie de vie a été appliquée au disque entier. «Souvent, lorsqu’une chose est brisée, on s’en débarrasse. Mais il faut accepter cette blessure, la faire ressortir, parce qu’elle fait partie de notre histoire, raconte le sympathique batteur Jason McGerr au bout du fil. Les paroles des chansons parlent de ça, de trouver une façon de vivre avec ces changements-là.»

«J’ai entendu des gens dire qu’ils préfèrent l’écriture de Ben (Gibbard, le chanteur et compositeur) lorsqu’il est malheureux. Est-ce que c’est mon cas? Je ne sais pas. Peut-être! Il faut pourtant se rappeler que ses textes sont généralement des observations et qu’ils ne sont pas autobiographiques.» – Jason McGeer, en décrivant le ton et les paroles de sa dformation

Et des transformations, il y en a eu plusieurs ces derniers temps dans l’existence du groupe américain. Le chanteur et compositeur Ben Gibbard s’est séparé de l’actrice Zooey Deschanel, et le guitariste Chris Walla a annoncé son départ après 17 années de loyaux services pour se consacrer à des projets d’enregistrement.

«Il a laissé sa marque sur Kintsugi, et on est encore en train de voir comment faire ressortir son travail dans les spectacles, révèle Jason McGerr. Il y a des choses qu’on n’est pas capables de jouer, alors on a embauché deux musiciens spécialement pour la tournée. C’est une occasion d’offrir un son encore plus travaillé et puissant.»

Sans regret
Prince de l’indie-rock à ses débuts, Death Cab for Cutie s’est transformé grâce au succès mondial du disque Transatlanticism en 2003 en immense formation presque pop, dont les pièces envahissent régulièrement MTV et les séries télévisées. Ce sentiment toujours présent avec la sortie de Kintsugi n’a pas perverti le groupe, s’il faut en croire le batteur Jason McGerr.

«Plusieurs personnes préfèrent notre période Low-Fi. Mais à l’époque, on n’avait pas la technologie nécessaire pour bien enregistrer ce qu’on voulait. À chaque nouvel album, on a accès à plus de choses pour peaufiner notre son. Ça nous a donné de belles occasions au cinéma et dans les festivals. Sauf que c’est un processus de longue haleine: on est là depuis 1998. Maintenant, tout ce qui nous intéresse, c’est d’essayer de faire le meilleur disque possible.»

Death Cab for Cutie pochetteDeath Cab for Cutie
Au Metropolis
Vendredi à 20h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.