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The Vasts dans la cour des grands

Photo: collaboration spéciale

Le groupe montréalais The Vasts signe avec Tearing Us Apart un premier album d’une maturité étonnante. On n’a certainement pas fini d’en entendre parler.

Il y a un peu de Nick Cave dans les textes, de Radiohead dans la voix et de Timber Timbre dans les mélodies. Mais dégagée de toute influence directe, la formation The Vasts arrive à trouver son propre chemin musical. Son premier opus, qui a demandé trois ans de peaufinage, affiche déjà une maîtrise susceptible de faire bien des jaloux.

«Sortir un album pour sortir un album, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse, confie d’emblée son chanteur, Nicolas Carette, rencontré dans un café d’Outremont. J’aime prendre mon temps. J’aime quand c’est bon, quand c’est bien fait. Pour cet album-là, j’ai peut-être des dizaines de versions de chaque chanson.»

Au départ, le résultat devait ressembler à un amalgame de trip-hop et de country. Mais le son est devenu plus rock et folk en studio. «C’est le résultat du travail avec les musiciens, qui visait à créer quelque chose d’encore plus organique», révèle le leader du groupe.

«J’ai toujours écrit en anglais. Petit, j’avais le choix entre Vilain Pingouin ou Guns N’ Roses. Je savais quoi écouter!» – Nicolas Carette, compositeur de The Vasts, à propos de sa décision de chanter dans la langue de Shakespeare

L’album est un hommage au classique Love Will Tear Us Apart, de Joy Division, et, de fait, il partage quelques traits d’écriture avec cet univers sombre. «Ce sont des thèmes qui nous rejoignaient, avoue son compositeur. Pourquoi les gens se font du mal? Ce qu’on ressent face à ça, la perte, la souffrance, c’est assez mélancolique. Un mélange entre le beau et le laid…»

Et dans l’univers de The Vasts («Je cherchais un nom qui n’était pas déjà pris sur l’internet, et ça sonnait bien»), ce ne sont pas seulement les mots qui sont riches. L’instrumentation aussi est dense et planante, avec ce piano qui peut évoquer le travail de Michael Nyman ou de Philip Glass et ces cuivres puissants. La trompette de Josiane Rouette (Radio Radio), qui est «utilisée différemment», fait d’ailleurs rapidement son effet. Et c’est très bien ainsi.

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