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Ed Sheeran, l’homme de la situation

Photo: Yves Provencher/Métro


Un gars. Sa guit. Son micro. Pis… C’est tout? Ah non, c’est pas tout. C’est Ed Sheeran.

C’est sans musiciens, sans effets pyrotechniques, sans machines à fumée ni même mascottes d’animaux que l’auteur de + et x s’est pointé sur la scène du Centre Bell mardi. Si on a vu des artistes tenter l’expérience de manière plus ou moins fructueuse, certains obtenant même un effet des plus glacials (ça peut être froid longtemps, un type tout seul dans un aréna), le Britannique de 24 ans qui a écrit pour 1D et collaboré avec Pharrell a signé un show fait de chaleur, de cadence et d’ambiance dans un décor qu’on aurait qualifié de spartiate, n’eussent été les écrans qui diffusaient des images (principalement d’Ed lui-même) à l’arrière.

Au fil de cette chouette soirée, le rouquin tout de noir vêtu a proposé quelques ballades doublées «d’instants briquets» – pardon, notre âge nous trahit –, quelques ballades doublées de «moments iPhone», disions-nous, comme la tendre Photograph sur laquelle il chante à sa douce de le «garder dans la poche de ses jeans déchirés». Romantique confirmé, Ed S. a également plongé, à la lueur des cellulaires qui valsaient, dans son Tenerife Sea, nous répétant être «tellement en amour, so in love», puis il a généré des cris stridents en imaginant l’avenir sur Thinking Out Loud et en remontant le temps vers un de ses premiers gros succès, The A Team.

Mais Eddy n’a pas pour autant négligé les instants plus rythmés (soutenant, soit dit en passant, un solide rythme tout au long du show), comme lorsqu’il s’est lancé dans ce grand tube de Don’t, qu’il a joué tandis que défilaient à l’arrière des vidéos en noir et blanc de skate et de pieds en baskets foulant le trottoir. Ladite Don’t s’est fondue dans Nina, dans laquelle, les fans le savent, Ed raconte qu’il écoute du Stevie Wonder avec la Nina en question en fumant du «illegal weed».

Seul avec sa guit acoustique (chapeau pour l’acoustique de la salle d’ailleurs), le musicien a aussi laissé son instrument fétiche le temps de rapper-préciser qu’«il n’est pas un rappeur, seulement un chanteur avec un flow» sur Take It Back, puis il s’est drapé d’éclairages rouges pour la plus «sous influence» Bloodstream, hmm, hmm, hmm, hmm (bruits du refrain) et a bâti sa maison de Lego House. Tout cela toujours accompagné par les hurlements, les applaudissements, les encouragements et les messages sur les pancartes en forme de cœur.

Comme quoi le proverbial «seul au sommet» n’est pas toujours triste ni déprimant.

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