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Cette semaine, on craque pour: Laura Marling, Éternel jusqu’à demain de Thomas Dutronc, ICI JC à Zoofest…

WOODFORD, AUSTRALIA - JULY 31: Laura Marling performs on stage during Day 2 of the Splendour in the Grass music festival at Woodfordia on July 31, 2010 in Woodford, Australia. (Photo by Mark Metcalfe/Getty Images) Photo: Getty Images

Cette semaine, on craque pour… Laura Marling à Montréal, Catchdaddy à Fantasia, Amy Schumer dans Trainwreck, Jonathan Roberge dans Ma première fois, Kurt Braunohler à Off-JFL, Éternel jusqu’à demain de Thomas Dutronc et ICI JC à Zoofest.

1. Laura Marling à Montréal
Dotée du même authentique talent de conteuse que celui de Joni Mitchell, d’une voix puissante (et qu’il ne faudrait surtout pas sous-estimer) comme sa consœur britannique PJ Harvey et de l’audace de la jeune femme de 25 ans qu’elle est, la chanteuse folk Laura Marling risque fort bien d’émettre une onde de choc sur le public montréalais lundi. La fin de semaine dernière, elle performait sur scène avec James Blake en Angleterre, assumant pleinement le tournant plus électronique et moins acoustique de son dernier album, Short Movie. Le ton plus affirmé et moins mélancolique qui en résulte a de quoi secouer les foules tout en restant charmant. Charmant!  (Émilie Bergeron)

2. Catch Me Daddy à Fantasia
Avant que son père ne lance deux gangs à ses trousses, Laila s’éclatait avec son copain en dansant sur Horses de Patti Smith dans leur roulotte du Yorkshire, en Angleterre. Puis, les clans l’ont repérée et paf!, ce qui s’annonçait comme un drame social à la Ken Loach se transforme en un suspense formidable, à la direction photo impeccable, qui aborde avec doigté le tabou des crimes d’honneur. Pour ça et tellement plus, Catch Me Daddy est un film magistral. Mardi à 13 h.  (Marie-Lise Rousseau)

3. Amy Schumer dans Trainwreck
D’emblée, on aime Amy Schumer (à gauche), son humour qui envoie promener la rectitude politique, son autodérision. Et comme il y a beaucoup d’elle dans son personnage de Trainwreck, dont elle signe le scénario, on tombe sous le charme de cette trentenaire dysfonctionnelle qui se fait prendre au piège de l’amour. Le film, réalisé par Judd Apatow, n’est pas sans longueurs, mais les performances désopilantes – dont celle du joueur de basketball Lebron James (à droite) dans son propre rôle – rachètent ce défaut. (Jessica Émond-Ferrat)

Ma premiere fois4. Jonathan Roberge dans Ma première fois
Présentée dans le cadre du Festival Juste pour rire en 2014, la comédie à succès Ma première fois est reprise pour une énième fois. Ce nouveau retour est d’ailleurs sujet de certaines blagues lancées (improvisées?) sur scène par le rigolo Jonathan Roberge. Le barbu humoriste, qui fait partie des quatre interprètes rapportant une mosaïque de témoignages, semble particulièrement à l’aise devant un public, et c’est avec un naturel désarmant qu’il raconte des anecdotes, drôles, tragiques ou complètement tordues. Encore une fois. À voir ce soir et demain à 20h à la Maison des arts de Laval.  (Natalia Wysocka)

5. Kurt Braunohler
Originaire du New Jersey mais échoué désormais dans la cité des Anges (l’antre de la majorité des humoristes américains), Kurt B., 6 pieds 4, raconte des gags courts et punchés avec un ton légèrement décalé. Spécialiste des conseils pour embêter les autres et des remarques absurdes, le grand gaillard s’interroge sur son Inevitable Whiteness of Being dans ce spectacle de stand-up présenté à OFF-JFL. Une curiosité à voir ce soir et demain à 19 h 30 dans l’intimité feutrée du Wiggle Room. (Natalia Wysocka)

6. Éternel jusqu’à demain
Certains de nos collègues diront que le charme de Thomas Dutronc nous émoustille – certes – mais pas au point de nous faire perdre tout discernement! Plus abouti, Éternels jusqu’à demain a pris un virage plus sombre et plus intime, bien que certains titres gardent SA touche jazz manouche. Aragon, un hommage au poète, est une superbe entrée en matière. Mais on se réjouit d’entendre pour la première fois un duo père-fils, Je n’suis personne, probablement une des plus belles pièces de l’album. Tombé par hasard entre nos mains, le dernier-né du fils prodige de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy est une agréable surprise!  (Anicée Lejeune)

7. ICI JC à Zoofest
Oui, il s’appelle Surette. Pour vrai. JC de son prénom. Pour vrai aussi, même si, souvent, il s’amuse à dire que c’est effectivement un diminutif de «Jésus-Christ». Une fois, en racontant ce mensonge à un curieux un peu trop insistant, des cloches d’église se sont mises à sonner dans le lointain. Wow. «C’était le plus beau jour de ma vie!» lance JCS avant d’enchaîner sur des observations allant de sa passion pour la lecture rapide au soupir que font les portes du bus en se refermant et au mot que cachent les klaxons activés par de louches reluqueurs. «Puuuut… » Diablement sympathique, amateur du chuchotement chelou, l’humoriste acadien interagit avec son public, le sonde pour savoir s’il est plus… «Anglo? Franco? Les deux?» Un rigolo one-man show où il est même question de la «plus grosse céréale au monde». On «crack!» Ohoho. Ce soir à 19 h à l’Espace Zoofest (Natalia Wysocka)

On se désole pour…

Forces de STREB
Si le cirque de douchebags (par et pour) existait, ce serait Streb. Sans pourtant s’être rendu en hipster de mauvaise foi, Métro est ressorti complètement assommé par Forces, une sorte de spectacle de zumba acrobatique présenté toute la semaine dans le cadre du festival Juste pour rire. La troupe new-yorkaise mêle acrobaties, danse et performance physique qualifiée d’«extrême» par l’«architecte de l’action», alias la choré- graphe Elizabeth Streb. À part des effets sonores agressants chaque fois qu’un des acrobates atterrissait et des commentaires prétentieux de l’auteure projetés sur un écran, on a vu de tout sauf du feu. (Émilie Bergeron)

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