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La Licorne, toujours magique

Photo: Suzane O'Neill

Peu d’endroits savent créer un tel sentiment de camaraderie et d’explosion d’idées que La Licorne. La chose s’est de nouveau confirmée mardi, alors que l’institution de l’avenue Papineau lançait sa nouvelle saison, qui marque aussi le 40e anniversaire du Théâtre de la Manufacture, compagnie assurant la direction artistique du lieu. La preuve par trois.

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Denis Bernard et Christian Bégin
Crédit photo: Suzanne O’Neil

Le retour des Éternels Pigistes (et la septième année de Denis Bernard)
C’est la septième saison que Denis Bernard agit à titre de programmateur de la Licorne. Et avec le temps qui passe, a-t-il confié, il prend «de plus en plus plaisir» à tenir ce rôle qui contribue massivement à faire la spécificité du théâtre de l’avenue Papineau.

En cette septième année de plaisir, donc, le directeur artistique et général fait revenir, super chouette, les éternels Éternels Pigistes, collectif formé de Marie Charlebois, Pier Paquette, Patrice Coquereau, Christian Bégin et Isabelle Vincent.

Comme cette dernière l’a rappelé, elle et ses collègues, «c’est 30 années d’amitié et 20 ans de création artistique». Et pour marquer ce double anniversaire, la comédienne qui, au petit écran, incarnait la craquante Me Yolande / Mme Ratou dans Toute la vérité, signera un texte qui abordera la question de la mort. Un thème que la bande des cinq avait notamment exploré dans le mémorable Rire de la mer, de Pierre-Michel Tremblay, présenté à cette même Licorne en 2001.

En restant volontairement, comment dire?, vague? Isabelle Vincent a qualifié son œuvre, qui s’annonce déjà comme un hit, de ballet-sons-et-lumières-à-8-personnages-peuplé-de-fantômes-et-de-tempêtes-en-mer. «Juste pour vous dire, on ne comprend pas tout encore», nous a rassuré Christian Bégin, sourire en coin. On comprendra entièrement ou du moins mieux en avril 2016.

Licorne Emmanuel Schwartz crédit Suzane ONeil
Crédit photo: Suzanne O’Neil

Emmanuel Shwartz dans Les événements
Autre succès prédestiné: en janvier, Denis Bernard dirigera cette bête de scène qu’est Emmanuel Schwartz – un acteur qui, de l’aveu du directeur artistique, le «fascine» – dans Les événements.

L’œuvre dans laquelle les deux artistes feront équipe est signée par le dramaturge édimbourgeois David Greig (auteur, notamment d’un des mégasuccès du Théâtre de la Manufacture, Midsummer – Une pièce et neuf chansons). Elle est inspirée par la tragique fusillade survenue sur l’île d’Utøya, en Norvège, en 2011.

Hier, Emmanuel Schwart a lu des passages du texte, traduit en français par Maryse Warda. Ce simple extrait, déjà, d’un homme disant vouloir marquer son époque et énumérant les grands de l’Histoire, nous a donné comme un coup au ventre. «Les seuls moyens que j’ai, c’est l’art et la violence. Je n’ai jamais été ben bon en dessin.»

«Cette œuvre, je la veux comme une grosse étreinte. Un gros hug», a précisé par la suite le metteur en scène. Câlin à recevoir dès le 12 janvier.

Licorne Maxime et Sophie crédit Suzane ONeil
Crédit photo: Suzanne O’Neil

Le duo Sophie Cadieux et Maxime Denommée dans Les arbres
Il n’a fallu qu’un extrait d’une scène de drôle d’engueulade présentée hier par Sophie Cadieux et Maxime Denommée pour que Les arbres se retrouve dans notre liste de «pièces à ne manquer sous aucun prétexte».

Mise en scène par Benoît Vermeulen, co-directeur artistique du Théâtre le Clou, qui a qualifié la chose de «très intime» et «très touchante», Les arbres se jouera à deux. Deux amoureux incertains de vouloir mettre un enfant dans un monde bouleversé par les changements climatiques.

C’est dans la file d’attente d’une caisse du IKEA, quel merveilleux endroit, que cette discussion qui n’en est pas vraiment une aura lieu («On n’est pas en train de s’en parler! On est-tu en train d’en parler?»)

Traduite par Benjamin Pradet, l’œuvre de Duncan Macmillan propose d’explorer deux sujets explosifs: la destruction du couple. Et celle de la planète. Qui survivra? Réponse dès le 7 mars.

Théâtre La Licorne

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