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Tangerine: touchante épopée dans les bas-fonds de Los Angeles

Photo: Magnolia Pictures

Tangerine, qui vient de prendre l’affiche au cinéma Excentris, vaut le détour tant pour l’originalité des moyens de production utilisés que pour l’expérience humaine proposée.

C’est par la lentille d’un iPhone 5s que l’on suit pendant 88 minutes une journée mouvementée dans la vie peu banale de Sin-Dee et Alexandra, deux travailleuses du sexe trans de Los Angeles.

Cela peut prendre un certain temps avant d’être absorbé par la course à laquelle se livrent les deux jeunes femmes à travers un quartier glauque de la ville, à la veille de Noël. Il faut s’habituer à la facture visuelle un peu brouillonne, au style «low-budget» de l’ensemble et au jeu exubérant des actrices. Une fois qu’on est acclimaté, le film nous permet de vivre un moment authentique et touchant dans un univers qui est très rarement en vedette au cinéma.

Une fois qu’on est acclimaté, le film nous permet de vivre un moment authentique et touchant dans un univers qui est très rarement en vedette au cinéma.

Tout commence dans un Donut Time, à la sortie de prison de Sin-Dee, quand Alexandra lui apprend que son copain, le proxénète Chester, l’a trompée pendant ses 28 jours de détention. En furie, Sin-Dee part à la recherche du fautif. En parallèle, on suit le parcours d’un chauffeur de taxi arménien, client des deux jeunes trans, à travers ses difficultés familiales.

Le film semble bien capter et avec une certaine légèreté le quotidien, marqué par la drogue, le sexe, la violence, l’exploitation, les tromperies, les moqueries et la solitude, que les deux amies traversent ensemble. Le résultat est à la fois comique et émouvant.

Pour les cinéphiles qui aiment sortir de leur zone de confort.

À l’Excentris jusqu’au 3 septembre

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