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Marche à l’ombre: sur le chemin de la liberté

Photo: Yves Provencher/Métro

Dès le 12 octobre, la chaîne Super Écran fera entrer les téléspectateurs dans l’univers des maisons de transition avec sa toute première série dramatique originale: Marche à l’ombre.

On a vu souvent la signature du cinéaste Francis Leclerc au petit écran ces dernières années: dans Nos étés, Apparences, Mon meilleur ami, Les beaux malaises… Mais même s’il considère avoir déjà eu beaucoup de latitude pour réaliser les téléséries susmentionnées, le metteur en scène assure qu’«en cinq ou six ans de réalisation à la télévision, [il n’a] jamais eu autant de liberté qu’avec Marche à l’ombre.»

«On a une liberté totale, on va loin dans ce qu’on fait, souligne-t-il. Et une particularité de cette série-là, c’est que [comme elle est diffusée à Super Écran], il n’y a pas de publicités, il y a de la latitude en ce qui concerne la durée exacte des épisodes, et donc, il n’y a pas de temps morts ou de bumpers pour aller vers la pause publicitaire ou reprendre après. Ça se rapproche donc beaucoup du long métrage.»

Écrit par Ian Lauzon (Piché, entre ciel et terre, De père en flic) en collaboration avec Ludovic Huot et Catherine Léger, Marche à l’ombre suit quatre criminologues qui accueillent des détenus en processus de libération au centre Le Phoenix, maison de transition fictive qui sert de toile de fond à la série. Dès le premier épisode, un drame survient: un ex-détenu (Olivier Loubry) rentre 12 minutes après son couvre-feu. Rachel (convaincante Laurence Lebœuf) considère qu’elle n’a pas le choix: elle le rapporte aux autorités, qui le remettent en détention. Au grand désespoir de l’homme, qui met fin à ses jours dans sa cellule. Et en apprenant la nouvelle, au lendemain d’un souper avec ses collègues, Rachel, en état de choc, sombre dans une dépression qui la tiendra loin du centre pendant un an.

À son retour au travail, Rachel retrouve sa meilleure amie Tania (très crédible Ève Duranceau), qui, on le comprend assez rapidement, a «le complexe du sauveur»; son autre collègue, Tom (solide Éric Robidoux), père monoparental dont la copine mannequin vient de perdre son emploi, et la nouvelle criminologue, Audrey (inénarrable Catherine Brunet), une ancienne militaire qui ne croit pas à la réhabilitation. Rachel retrouve aussi pour un temps son amoureux policier (Jean-Sébastien Courchesne), mais tout n’est plus rose dans cette relation de violente passion…

On suit donc la vie personnelle des quatre protagonistes, leurs discussions (sur le féminisme et la place des femmes dans la police, par exemple), mais aussi, et c’est là que risque de résider l’intérêt principal de l’émission, les nombreux personnages qui peuplent leur maison de transition et qui donnent sa couleur à Marche à l’ombre – que ce soit de façon humoristique ou tragique. Déjà dans les deux premiers épisodes, on a droit au menteur compulsif qui fait faire ses tests d’urine par sa copine (Martin Dubreuil), à un homme condamné pour violence conjugale (Didier Lucien), d’un ex-joueur de soccer étoile (Maxime de Cotret), fils de motard dont le frère (Antoine Pilon) est sur une mauvaise pente. Et d’après les extraits visionnés hier, les futurs pensionnaires promettent d’être fort intéressants eux aussi.

La première saison de Marche à l’ombre comptera 10 épisodes de 60 minutes.

Marche à l’ombre
À Super Écran
Les lundis à 21h dès le 12 octobre

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