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Cette semaine, on craque pour: Jean-Thomas Jobin, Safia Nolin, Master of None…

Cette semaine, on craque pour… Jean-Thomas Jobin, Va-t’en pas par Safia Nolin, la 100e de À la semaine prochaine, Black Matter de Thus Owls, Killing Time, Conversations d’un enfant du siècle et Master of None.

1. Jean-Thomas Jobin
On n’avait pas besoin d’un troisième one-man-show pour «apprendre à aimer» Jean-Thomas Jobin, comme le suggère le nom de son spectacle! Conquis d’avance, on s’est bien marré durant l’heure et demie qu’a duré la prestation de l’espiègle humoriste qui carbure à l’absurde et aux blagues niaiseuses. Sur scène, il est accompagné de cinq moutons et d’un hibou nommé Amir Khadir, car «tout ce qui se passe à droite, il s’en contre-câlisse». Il nous a particulièrement fait rigoler en racontant certaines tranches de vie, dont celle où il dit se déguiser en bonbon géant à l’Halloween pour donner des costumes aux enfants. (Rachelle Mc Duff)

2. Va-t’en pas par Safia Nolin
Ne réinterprète pas Richard Desjardins qui veut. Il faut le bon dosage d’émotions, la bonne sobriété pour bien dire les mots du poète et chanteur québécois. Et à l’occasion du 25e anniversaire de l’album Tu m’aimes-tu?, la jeune chanteuse Safia Nolin (dont la voix se prête à merveille à la mélancolie) et le guitariste Joseph Marchand ont réussi à offrir une version magnifique, dépouillée et émouvante de la déchirante Va-t’en pas. À découvrir sur icimusique.ca. (Jessica Émond-Ferrat)

3. La 200e de À la semaine prochaine
C’était jour de célébration samedi dernier pour la joyeuse bande d’À la semaine prochaine qui soufflait, waouh, ses 200 bougies. Deux cents émissions, donc, déjà, pour cette revue humoristique radiophonique qui envahit les ondes de Radio-Canada chaque week-end avec ses imitations béton. Évidemment, pour la dorée occasion, de GRANDS AMIS du groupe étaient présents, dont «Kevin Parent» qui s’est initié à son métier de rêve de Miss Météo. Vous l’avez manqué? Vous pouvez l’écouter sur le web. Et rigoler. (Natalia Wysocka)

4. Black Matter de Thus Owls
Après deux albums studio qui nous avaient charmés, le groupe montréalais Thus Owls, formé autour du couple Erika Angell et Simon Angell, vient de lancer Black Matter, un EP de six pièces. Six morceaux où on retrouve la voix si envoûtante de la chanteuse et les textures savamment superposées, évocatrices du paysage polaire qu’on peut deviner sur la pochette, qui nous happent pour nous entraîner dans l’univers magique de Thus Owls. (Jessica Émond-Ferrat)

5. Killing Time
En Afghanistan, ils tuent les «bad guys». À Twentynine Palms, en Californie, ils tuent le temps. Killing Time, présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, s’incruste dans le quotidien banal de ces Marines, heureux de retrouver leur famille, mais incapables de se détacher des images traumatisantes de leur métier. La réalisatrice Lydie Wisshaupt-Claudel nous montre, sans voix off, les discussions des soldats entre eux, avec leur coiffeur ou encore leur tatoueur. Efficace. Demain (18 h) et dimanche (17 h 30) à la Cinémathèque québécoise. (Baptiste Barbe)

 

6. Conversations d’un enfant du siècle
Voici un recueil qui se déguste tel un «bon vin», pour reprendre une expression surutilisée mais néanmoins pratique. Un recueil savoureux, donc, qui regroupe des entretiens menés au fil des années par notre préféré, Frédéric Beigbeder, avec des auteurs qu’il aime et admire. Certains sont morts, comme Bukowski, d’autres, bien vivants, se font interviewer plus d’une fois par le glam et bad boy romancier. Notamment son grand pote Houellebecq, et le New-Yorkais Jay McInerney, avec lequel il discute, par un lendemain de veille, de bonheur et du 11 septembre. Lors d’un «entretien d’une légèreté atroce», l’écrivain français donne aussi de la «new street trash credibility» à Bernard-Henri Lévy (ses mots, pas les nôtres). Et puisque c’est Beigbeder, il nous glisse dans le lot… une entrevue avec lui-même. Voilà. En librairie aux éditions Grasset. (Natalia Wysocka)

7. Master of None
C’est la série contemporaine par excellence. Parce qu’elle suit des jeunes actifs de la génération Y… et qu’il nous a fallu quelques heures seulement pour dévorer les 10 épisodes, en mode binge watching. Dans Master of None, on suit Dev – interprété par Aziz Ansari, également cocréateur de la série –, un acteur new-yorkais qui jongle entre un film de zombies et des pubs télé. Parfois égoïste, souvent empathique, Dev est un homme-ado de son époque, entouré de sa bande d’amis, capable de remettre en question son comportement vis-à-vis de ses parents, puis d’imaginer, avec l’immense Arnold (Eric Wareheim), une application mobile qui analyserait son estomac et déciderait de son prochain repas. Au-delà des mimiques et des intonations hilarantes d’Ansari­, ce sont les thèmes abordés, vus sous différentes perspectives, qui nous ont conquis. Parmi eux: les relations de couple 2.0, le racisme au petit écran (Ansari est d’origine indienne), la solitude chez les personnes âgées ou encore l’égalité hommes-femmes… Parce qu’on est en 2015. Sur Netflix. (Baptiste Barbe)

On se désole pour…

De bons acteurs gaspillés
C’est toujours décevant quand une distribution de talent nous laisse présager un succès… et qu’au final, ce talent est gaspillé. En voyant au générique Olivia Wilde, Ed Helms, Alan Arkin, Diane Keaton et (la voix de) Steve Martin, on avait envie d’aimer Love the Coopers, film de Noël qu’on imaginait mordant et satisfaisant. Malheureusement, outre quelques moments rigolos fournis par le personnage de Wilde, on obtient un film un peu cliché, des moments d’émotion artificiels, des gags qui sentent le réchauffé… Donc, pas le chouette divertissement du temps des Fêtes qu’on espérait. Dommage! (Jessica Émond-Ferrat)

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