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Les grands classiques de Noël des Petits Violons

Photo: Josie Desmarais/Métro

Ah! Les airs de Noël! «Ça fait partie de la magie du temps des Fêtes! s’exclame Marie-Claire Cousineau. C’est quétaine… mais c’est vrai!» Avec ses Petits Violons, la musicienne et directrice artistique propose de plonger dans l’esprit festif de décembre, au son d’incontournables airs hivernaux, de motifs imprégnés de spiritualité, d’un Enfant au tambour bien-aimé et d’un reel tiré de Mon oncle Antoine. La totale.

Quand on rencontre Marie-Claire Cousineau à quelques jours du grand événement, aux locaux des Petits Violons, dans le Mile End, elle a le sourire éclatant, contagieux. Le concert des Fêtes approche. Et il brille de promesses. Comme un cadeau pas encore déballé, mais placé sous le sapin, en attente de l’être. «Il y a des jeunes qui font les cantiques depuis cinq ou six ans, même plus, mais quand ils sortent leurs partitions, ils sont tellement contents! Ils ont tellement hâte!»

Ces jeunes, ce sont ceux qui fréquentent l’école fondée en 1965 par son regretté père, Jean Cousineau. Une école dont Marie-Claire est désormais directrice artistique. Et qui a plusieurs traditions établies. Dont celle, incontournable, du récital hivernal. Célébration!

Car bien sûr, avec Noël vient un côté moins «le fun»: celui des hymnes plutôt génériques qu’on entend dès octobre («c’est peut-être un peu tôt!»). Mais l’événement entraîne aussi ce moment où «de la musique traditionnelle, on a tous envie d’en entendre!»

Le premier week-end de décembre représente souvent ce moment. Un instant où L’enfant au tambour semble être une pièce parfaite. «Parmi les morceaux qu’on joue, c’est celui que je préfère, confie avec entrain Marie-Claire Cousineau. Ça commence de façon très simple, puis ça s’enrichit à chaque couplet et, tout à coup, il y a des accords soutenus au violoncelle et une finale explosive. Chaque année, je me dis, oh, j’aime encore ça! Autant, sinon plus!»

«Le “son Petits Violons”? J’essaye de trouver une appellation… je dirais, assez musclé! Et très riche! Mon père aimait que tout le monde ait quelque chose de l’fun à jouer.» -Marie-Claire Cousineau

Surtout que chaque concert du douzième mois offert par les Petits Violons est teinté de cette ambiance de réjouissances, de réunion, de convivialité. Puisque, en orchestrant les Airs de Noël et folklores, Jean Cousineau avait «une idée», souligne Marie-Claire. Celle de «rappeler les réveillons du passé», quand, à la fin de la veillée, les gens sortaient leur instrument de musique. «Maintenant, c’est moins d’actualité, mais on a quand même tous, dans notre culture, le folklore rattaché aux Fêtes!»

Mais qu’est-ce qui rend une pièce festive? Qui «sonne décembre»? «C’est sûr que les airs traditionnels, ça ne peut que faire penser à Noël!» Mais il y a autre chose. Jouer dans une église, comme les Petits Violons le feront pour une deuxième année de suite. Ou interpréter le Concerto grosso Op. 6 no 4 de Corelli. «Ça fait penser à de la musique religieuse. Ça n’en est pas nécessairement, mais à cette époque, tout l’était un peu!» sourit Marie-Claire. Donc? L’équation «concerto de Corelli dans une église + airs de Noël + folklore, pour moi c’est ça, Noël en musique!»

Pour les jeunes, c’est aussi la motivation. Le but. L’étoile qui scintille. «Il y a un concert qui s’en vient, c’est super stimulant pour eux! s’exclame la professeure. C’est sûr qu’il y a des jours où ils se trouvent moins bons, où ils ont des problèmes avec un passage. C’est là que c’est important de leur dire: mais regarde le chemin que tu as parcouru!»

Le chemin en musique de Marie-Claire Cousineau, lui, se tisse depuis qu’elle a 5 ans. Interrompu d’une période rebelle, comme c’est souvent le cas pour les artistes ayant commencé tout petits? «Non! s’esclaffe-t-elle. Peut-être parce que, justement, au fil de mon parcours, j’ai fait de l’enseignement, de la musique de chambre, l’orchestre avec les jeunes et l’orchestre professionnel, symphonique, je n’ai pas eu de rébellion face au violon!» Car outre enseigner, elle dirige L’ensemble Jean Cousineau, est musicienne surnuméraire à l’Orchestre métropolitain, dans lequel joue sa grande sœur, Yukari, et voue une admiration «sans bornes, comme tout le monde!» à Yannick Nézet-Séguin. Dernièrement, elle a d’ailleurs pris part, avec l’OM et l’Opéra de Montréal, à Elektra, de Strauss. «On a présenté une générale publique devant des jeunes. À la fin, ils criaient tous: “Woooo!” On aurait dit un show rock!»

Dans la même optique, rappelle-t-elle, les concerts offerts par les Petits Violons «sont gratuits», «pour que les gens puissent venir, que ce soit accessible à tous, que ça leur permette d’avoir un contact avec la musique classique de façon conviviale. Nos spectacles durent une heure, et ce n’est pas à l’heure du souper!» Festin de Noël.

Les Petits Violons
À l’église Saint-Pierre Apôtre
Dimanche à 16h, entrée libre

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