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Les jeunes loups reviennent en trombe

Photo: Chantal Levesque/Métro

Épurée de certains de ses irritants majeurs et resserrée côté rythme, la série Les jeunes loups revient en force.

Échaudé par les commentaires entendus après le visionnement de presse des premiers épisodes de la saison 1, mais rassuré par la cote d’amour du public par la suite – plus de 1,5 million de téléspectateurs à l’hiver 2014 –, l’auteur Réjean Tremblay avait deux défis à relever: «peaufiner» la série tout en conservant la cote d’amour du public.

Résultat? Une réussite remarquable.

D’emblée, le vétéran journaliste et auteur reprend avec doigté certains éléments qui étaient sa marque de commerce dans la série-culte Lance et compte, dont les répliques cinglantes, les scènes coquines et les emprunts à l’actualité locale ou internationale.

Ainsi, dans les deux premiers épisodes, une recrue du Matin (Ali, joué par Mikhaïl Ahooja) sera tentée par une histoire qui pourrait ressembler à celle d’un enfant drogué qui, au début des années 1980, avait valu un Pulitzer à une journaliste du Washington Post. Prix qu’elle avait dû rendre après avoir avoué qu’elle avait fait quelques entorses à la vérité dans son récit. On ne peut s’empêcher de penser à François Bugingo ici. On retrouve, en parallèle, une autre histoire vraisemblablement collée à la réalité, mais peu documentée par les médias: la façon dont certains producteurs de cinéma véreux profitent des failles du système de subvention pour s’en mettre plein les poches. Claude Robinson revient à notre mémoire. Et si, dans la première saison de la série, les personnages «ethniques» incarnaient des stéréotypes de façon parfois désolante, on découvre cette fois une nouvelle stagiaire burkinabée, Sandrine Kabré (Anaïs Damphousse Joly), qui nous permet de voir certains aspects du Québec à travers les yeux étonnés d’une nouvelle arrivante, comme le fait que parfois, les femmes regardent le hockey pendant qu’un homme en tablier cuisine!

«Un sacrament de Pulitzer, c’est pas un prix Gémeaux, ça!» – Marc Quenneville, interprété par Luc Picard dans la série Les jeunes loups

Avec ses clins d’œil au populisme de droite, entre autres avec le reportage en préparation sur ces coupables qui se font acquitter alors qu’«on aimerait les voir manger une volée en prison», et ses accolades à la pensée vertueuse de gauche, l’auteur et ses conseillers à la scénarisation semblent se frotter les mains, pour notre plus grand plaisir. «Réjean a trouvé le ton juste, et beaucoup de choses qui semblent anodines ont été mises en place pour les épisodes à venir», a dit le réalisateur François Gingras avec à propos, à la fin de la projection. Armé de pop-corn et d’un Coca, on attend la suite avec impatience!

Les jeunes loups
À TVA
Dès lundi à 21 h

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