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Cette semaine Métro craque pour: Fabien Cloutier, Le Livre de la Jungle, Trainspotting au Prospero…

Photo: Gilbert Fortier/Collaboration spéciale

Cette semaine, on craque pour… Assume de Fabien Cloutier, Le bouton de nacre, Le Livre de la Jungle, Le retour de Renaud, Doctor Foster, Trainspotting, Game of Thrones qui est de retour

1. Assume de Fabien Cloutier
Il serait facile pour quelqu’un d’aussi universellement apprécié que Fabien Cloutier de s’enrouler dans une couverte de confort – Mmm, ah, qu’on est bien quand on est aimé! – et de se mettre à faire des gags gentillets et génériques, pour ne pas froisser personne. Ce serait mal connaître le phénomène. Plaire? Pour rien? Pourquoi? Dans son premier one-man-show, l’homme fustige ainsi… ben, tout le monde. Ceux qui profitent bassement de la naïveté et de la détresse humaines, évidemment, mais aussi ceux qui se font flouer, trop désespérés, trop niaiseux, trop désireux de croire que leur vie sera don’ bien meilleure s’ils ont une tenue choisie sur mesure par un snob monsieur devant les caméras. Solide acteur, comique observateur, Fabien Cloutier, c’est le gars qu’on aimerait avoir dans chaque party de famille pour démolir d’un direct du verbe l’argumentaire d’un oncle moron, ou pour remettre les pendules à l’heure sur la marche rapide, ce sport antique né, nous apprend-il, d’un imbroglio créé par un peintre sans talent. Lui, du talent, y’en a à revendre. Assume, de Fabien Cloutier, sera présenté en tournée partout au Québec tout l’été et en supplémentaire à Montréal en octobre. (Natalia Wysocka)

2. Le bouton de nacre
Le Chilien Patricio Guzmán suit le rythme de l’eau et son lien indéfectible à la vie pour aborder des pans douloureux de l’histoire de son pays. Le bouton de nacre (César du meilleur documentaire) laisse ainsi la parole aux autochtones de Patagonie, si proches de l’eau, et aux prisonniers politiques de l’ère Pinochet – dont plus d’un millier ont été jetés dans l’océan Pacifique. Guzmán use de son talent pour assembler des histoires éloignées en mettant l’eau – omniprésente au Chili – au cœur des témoignages. En salle dès vendredi. (Anicée Lejeunce)

3. Le Livre de la Jungle
C’est avec plaisir qu’on retrouve Mowgli, Baloo, Bagheera et les autres dans cette nouvelle version de l’adaptation du livre de Rudyard Kipling. Si l’histoire est sensiblement fidèle à celle de notre enfance, les scènes d’action – plus sombres – sont plus captivantes tant le réalisme est saisissant. Les paysages de la jungle sont somptueux et le réalisateur Jon Favreau en profite pour sensibiliser avec finesse le spectateur aux désastres irrémédiables causés par l’homme à la nature. Le livre de la jungle peut se vanter d’être un véritable film d’aventure tout public qui plaira certainement aux grands enfants. Présentement en salle. (Anicée Lejeunce)

4. Le retour de Renaud
Après sept ans, le chanteur de Mistral gagnant revient avec un album éponyme empreint de nostalgie et de révoltes douces-amères. L’Attentat de Charlie Hebdo, la marche qui s’en est suivie, les ragots le concernant, tout ce qui a touché l’écorché est passé sous sa plume. L’album est quelque peu inégal à cause d’une voix aux relents de vieille clope et d’alcool, mais les émotions sincères transpirent des textes toujours aussi acérés. Ses détracteurs ne manqueront pas de dire qu’il est fini, mais il les emmerde (Toujours debout), et nous, on le «kiffe» grave pour ça. En magasin. (Anicée Lejeunce)

5. Doctor Foster
Une femme, la médecin Gemma Foster, suspecte l’adultère de son mari et tente par tous les moyens de découvrir la vérité. La prémisse somme toute banale de cette série britannique devient pourtant complètement captivante grâce à une intrigue… réaliste (!) qui fait souvent défaut aux séries américaines. L’actrice Suranne Jones, qui incarne la cérébrale et charismatique Dr Foster, est remarquable! La série de cinq épisodes d’une heure se dévore d’un trait. Disponible sur Netflix. (Rachelle McDuff)

6. Trainspotting
Trainspotting est vulgaire, scatologique et violent. C’est aussi drôle, émouvant et troublant. Tous les ingrédients sont réunis pour plonger avec justesse dans le quotidien destructeur de la bande de junkies d’Édimbourg, qu’on a pu rencontrer dans le roman d’Irvine Welsh et le film de Danny Boyle : traduction québécoise «qui fesse», comédiens à fleur de peau, scénographie sombre et imaginative. Jean-Pierre Cloutier est particulièrement attachant dans le rôle de Tommy. Le cerveau doit s’adapter au fait que les personnages qui lancent des «ostie de criss de tabarnak» à tout rompre sont des Écossais, mais il finit par y croire. Au Prospero jusqu’au 14 mai. (Roxane Léouzon)

7. Game of Thrones est de retour
ALERTE AU DIVULGÂCHEUR!!! Sans répondre à toutes les questions laissées en suspens, le premier épisode de la saison six de Game of Thrones a su étancher partiellement notre soif en faisant avancer les intrigues les plus importantes. Le sort de Jon Snow est encore en suspens, mais il semble y avoir un espoir de le ramener à la vie. Melisandre, qui devient une version gériatrique d’elle-même à la fin de l’émission, a fait partir la machine à rumeurs. On se demande aussi comment Daenerys réussira à rejoindre Tyrion et Varys et à conquérir enfin le monde. Et Brienne a recommencé à botter des culs. Yééé! Bref, on attend dimanche avec impatience. Sur HBO. (Mathieu Horth Gagné)

On se désole pour…

L’usurpation d’origine
On est quelque peu dubitative devant l’entêtement des réalisateurs à glisser dans la peau de personnages étrangers des acteurs d’une autre origine. Dernier cas en date : Sarita Choudhury, Britannique d’origine indienne, interprète Zahra Hakem, une médecin saoudienne dans Un hologramme pour le roi. Oui, vous avez bien lu! Une Indienne pour jouer une Saoudienne. Et puis, tant qu’on y est, elle pourrait jouer une Mexicaine ou une Italienne. N’y avait-il pas d’actrice saoudienne qui aurait pu jouer ce rôle? (Anicée Lejeune)

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