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High-Rise: L’art au sommet

Photo: Collaboration spéciale

Métro a discuté avec l’ancienne mannequin devenue actrice Sienna Miller, qui estime qu’il devrait y avoir plus de films du même style que High-Rise.

Basé sur le roman dystopique de 1975 signé J.G. Ballard, High-Rise (Gratte-ciel) se déroule dans une tour d’appartements à peine achevée qui tombe déjà en décrépitude, tout comme les gens qui y habitent. Dans cet univers décadent et éclaté, on retrouve une distribution cinq étoiles qui participe aussi bien à des fêtes débridées qu’à des orgies et des bagarres.

L’aventure de High-Rise n’a pas été de tout repos. Même le réalisateur Nicolas Roeg, qui avait le désir de transposer le roman au grand écran dans les années 1970, n’a pas été en mesure de l’adapter pour le cinéma. Le classique de J.G. Ballard a donc longtemps été rangé dans la catégorie des grands romans dont il est impossible de tirer un film. Toutefois, le cinéaste Ben Wheatley et sa femme et scénariste Amy Jump ont réussi ce tour de force, après plusieurs essais.

«Je croyais qu’on ne tournait plus de films de ce genre de nos jours», mentionne Sienna Miller. Et il s’agit exactement du type de projets qui l’intéressent. «Les films de superhéros sont divertissants, certes, mais l’art est de plus en plus laissé de côté. Voilà pourquoi la télévision devient quant à elle de plus en plus artistique», ajoute-t-elle.

Il y a quelques années, la comédienne britannique, aujourd’hui âgée de 34 ans, a décidé de se réinventer complètement. Elle a donc choisi de tenir à distance les journaux à sensation qui se délectaient de sa relation fragile avec Jude Law et de mettre fin à sa carrière de mannequin. Elle a par la suite souhaité orienter ses projets d’actrice vers des films d’auteur audacieux.

On peut dire qu’elle a remporté son pari, comme en témoignent ses rôles dans Foxcatcher et Mississippi Grind, ainsi que ses films à venir The Lost City of Z, de James Gray, et Live by Night, de Ben Affleck. Elle a aussi été à l’affiche d’American Sniper, de Clint Eastwood, le film qui a rapporté le plus d’argent au box-office en 2014.

«C’est le genre de film qui invite à réfléchir. Il n’impose pas une réflexion, il vous laisse avec des questions.» –Sienna Miller, à propos de High-Rise

Chaos contrôlé
Sienna Miller a vécu des expériences nouvelles sur le plateau de High-Rise, au générique duquel on retrouve notamment Tom Hiddleston, Jeremy Irons et Elisabeth Moss. «Il s’agissait d’un chaos contrôlé, précise l’actrice. Le plus excitant pour moi, c’était le fait qu’il n’y avait pas de limites à ce que je pouvais faire.»

Toutefois, il y avait aussi des passages plus difficiles à tourner, précise-t-elle, faisant référence à une scène où son personnage, Charlotte, une fille détachée et vulnérable, est violée par un documentariste joué par Luke Evans: «Ce n’était pas plaisant. Et même certaines scènes plus romantiques étaient gênantes à tourner. Mais elles servaient l’histoire.»

À son avis, le jeu en a valu la chandelle, considérant la liberté artistique qu’on lui a laissée. «J’avais l’impression d’être comme sur un plateau de la vieille école: soyons un groupe, soyons une troupe, réunissons-nous et exprimons notre côté artistique», affirme l’actrice.

En outre, pour elle, l’argent n’était pas une priorité: «Les revenus liés au film n’étaient pas une préoccupation. Nous voulions plutôt avoir beaucoup de plaisir sur le plateau et faire en sorte que les gens se posent des questions en sortant de la projection.»

High-Rise
En salle dès vendredi

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