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Cette semaine, Métro craque pour Éloges de la fuite, Tu n’as rien à craindre de moi, Digging Up Mother…

Cette semaine, on craque pour… Éloges de la fuite, Tu n’as rien à craindre de moi, Le duo Schmidt – Hivon dans Je préfère qu’on reste amis, The Ranch, Digging Up Mother, Le langage coloré de la BD Thorgal et Preacher.

1. Éloges de la fuite
Une pièce se targuant d’avoir une «structure empruntée à la célèbre œuvre d’Henri Laborit, Éloge de la fuite» aurait facilement pu être une catastrophe de prétention. Mais la compagnie Qui Va Là a appliqué ici ce principe merveilleux qui, comme pour bien des choses dans la vie, fonctionne fabuleusement bien: ne pas se prendre au sérieux. En résulte une création originale à la scénographie inventive, aux dialogues rigolos et aux revirements surprenants (on songe à cette splendide scène où il est question de pelage à de drôles de places). Quant aux personnages, ils sont bien campés et marrants, surtout ce rustre en Speedo rose incarné par Justin Laramée, qui réinvente la définition de «retrait préventif» et se lance, en pleine forêt, dans le grand questionnement: «Hêtre ou ne pas hêtre, l’arbre est la question.» Ha.
Mettant notamment en vedette Philippe Racine, dans un rôle quasi-muet, Éloges de la fuite est présentée à La Licorne jusqu’au 3 juin. (Natalia Wysocka)

2. Tu n’as rien à craindre de moi
Déstabilisante, libre dans sa forme et dans son ton, cette BD de Joann Sfar (réalisateur de Gainsbourg: vie héroïque) aborde la sexualité, l’art, la religion et la vie de couple en présentant des moments de vie et de discussions du peintre Seabearstein et de son amoureuse, qu’il appelle Mireilledarc et qu’il veut peindre dans son plus simple appareil. Les dessins singuliers de Sfar et ses dialogues teintés à la fois d’humour, de gravité et de philosophie peuvent dérouter, mais surtout, ils fascinent. Aux éditions Rue de Sèvres. (Jessica Émond-Ferrat)

3. Le duo Schmidt – Hivon dans Je préfère qu’on reste amis
Comédie romantique née de la plume de Laurent-On-n’est-pas-couché-Ruquier, Je préfère qu’on reste amis mise sur des ingrédients efficaces: feu roulant de rebondissements rocambolesques additionné de dévoilements de vrais sentiments (et de fausse identité). Mais la pièce, adaptée et mise en scène par Denise Filiatrault, peut surtout compter ici sur un duo bien assorti. Ainsi, l’actrice au timing comique impeccable Geneviève Schmidt ne manque pas un punch, que ce soit en coupant rageusement du melon, en laissant libre cours à sa passion pour le karaoké ou en tentant de charmer son copain, séducteur en série. Ce dernier, incarné par Patrick Hivon, qui évolue habituellement dans un registre plus sombre, semble follement s’amuser dans cet univers coloré. Un texte léger, pour des performances senties. Au Théâtre du Rideau Vert jusqu’au 11 juin. (Natalia Wysocka)

4. The Ranch
Vous cherchez une série télé légère qui ne vous forcera pas à vous casser la tête et qui vous accrochera un sourire aux lèvres? The Ranch est pour vous. Ayant Ashton Kutcher comme tête d’affiche dans le rôle de Colt, un homme qui revient à la maison après 15 ans d’absence, cette série est un feu roulant de propos cocasses qui s’enchaînent du début à la fin. Vous vous attacherez assurément à cette famille dysfonctionnelle vivant sur une ferme au Colorado et considérerez les 30 minutes d’écoute comme du temps bien investi. Disponible sur Netflix. (Stevel Lebel)

5. Digging Up Mother
Ça prend du courage pour entamer son autobiographie en racontant le jour où on a accompagné sa mère gravement malade dans son suicide. Mais seul un génie comme l’humoriste américain Doug Stanhope pouvait le faire de manière vulgaire, drôle, et… oui, touchante. Digging Up Mother (Déterrer maman) est presque une lettre d’amour à sa mère décédée. À lire les anecdotes sur sa jeunesse, on voit que Stanhope n’a pas hérité des voisins son sens de l’humour acerbe et indomptable. (Jeff Yates)

6. Le langage coloré de la BD Thorgal
On est toujours ravi quand un nouvel album de la série de bandes dessinées Thorgal sort en librairie! Chaque fois, on est fasciné par la richesse et la vivacité du langage des personnages. Comment ne pas raffoler d’un Viking qui s’époumone en disant: «Par le crottin puant de Sleipnir» ou «Par tous les démons de lave du Muspellheim»? Et comment ne pas s’attacher à un personnage du nom de Moldi-le-Furieux, Gandalf-le-Fou ou Nigürd-le-Farouche? Le quatrième tome de la série dérivée Les mondes de Thorgal – La jeunesse de Thorgal, intitulé Berserkers, est disponible en librairie. (Rachelle McDuff)

7. Preacher
Le premier épisode de Preacher, diffusé à AMC, nous laisse croire que l’esprit de la série de B.D. culte des années 1990 de Garth Ennis sera respecté. On tombe tout de suite sous le charme de Cassidy (Joseph Gilgun), le chum de brosse capable de sauter d’un avion en vol, et de Tulip (Ruth Negga), assez charismatique pour transformer la construction d’une bombe artisanale en sympathique activité de bricolage. Jesse Custer (Dominic Cooper – photo), le personnage principal, n’est pas encore sorti de sa coquille, mais ça devrait venir. Seul problème, il faudra attendre au 5 juin avant d’avoir droit à un nouvel épisode. (Mathieu Horth Gagné)

On se désole pour…

L’annulation de Limitless
Ça sentait pas bon depuis quelques jours… et le couperet est tombé: pas de saison 2 pour Limitless. La télésérie, qui mettait en vedette un excellent Jake McDorman dans le rôle d’un gars cool dont les capacités cérébrales démultipliées par une drogue lui ouvrent les portes du FBI, détonnait par sa fraîcheur parmi les nouveautés des grands réseaux américains, moins avant-gardistes que HBO & cie. Même si la fin de la saison 1 ne nous laisse pas complètement sur notre faim – ça vaut la peine de regarder les 22 épisodes –, la dynamique entre les personnages, les effets spéciaux intelligents et l’humour sympa vont nous manquer! (Baptiste Barbe)

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