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Dirty Dancing: une partie de plaisir

Photo: Josie Desmarais/Métro

Johnny et Baby, les mythiques amants-danseurs de Dirty Dancing, font des steppettes cette semaine sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier, où est présentée la comédie musicale de Broadway inspirée du film.

C’est un des films de danse les plus connus de tous les temps, à l’origine de répliques-cultes allant de «On met pas Bébé dans un coin» à «C’est pas un crime de porter une pastèque». Transposer Dirty Dancing sur scène, une trentaine d’années plus tard, était donc un pari de taille. Un pari tenu : les fans du film ­ ne seront pas déçus.

En effet, le livret signé par Eleanor Bergstein, scénariste du film de 1987, est très fidèle à celui-ci. Rappelons l’histoire: à l’été 1963, Baby (Rachel Boone) et sa famille passent leurs vacances à la pension Kellerman. Un soir, Baby tombe par hasard sur une fête organisée par l’équipe de danseurs de l’hôtel, dont Johnny (Christopher Tierney). Elle devra par la suite apprendre à danser afin de remplacer la partenaire de celui-ci pour un spectacle important. Mais Johnny et Baby deviendront plus que des partenaires de danse…

Trame sonore, chorégraphies, dialogues, costumes et décors : la production scénique recrée de façon très satisfaisante le souvenir qu’on garde du long métrage. On aime aussi qu’outre pour les chansons d’origine (Hey Baby, Do You Love Me?, She’s Like the Wind et l’incontournable (I’ve Had) the Time of my Life), les dialogues n’aient pas été mis en musique pour les besoins de la «comédie musicale», sauf dans quelques scènes ajoutées à l’histoire originale, qui ne s’éternisent pas trop et ne nuisent pas au rythme. Même que certaines scènes pourraient paraître précipitées et confondre des spectateurs qui ne sont pas familiers avec le film, le côté «lascif» de celui-ci n’étant pas aussi présent dans la comédie musicale.

Du côté des comédiens, Rachel Boone, qui ressemble physiquement à Jennifer Grey, réussit à capter la naïveté énergique de l’interprète originale de Baby. Christopher Tierney, lui, même s’il est un danseur talentueux au corps coupé au couteau, n’a pas le charisme fougueux de Patrick Swayze et compose un Johnny qui manque d’impétuosité et est parfois même amorphe. La chimie entre les deux amants, bien qu’elle s’améliore en seconde partie pour culminer vers un savoureux dernier numéro, n’est pas toujours aussi convaincante que celle qu’on avait vue à l’écran.

Néanmoins, dans l’ensemble, le spectacle se révèle une vraie partie de plaisir et a résolument su réjouir le public de la Place des Arts mardi.

Dirty Dancing: The Musical
À la salle Wilfrid-Pelletier jusqu’à dimanche

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