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Bromance: Cercle d’amitié

Photo: Chris Nash

L’amitié entre gars se fait tendre, maladroite, intense et comique dans Bromance.

Qu’est-ce que votre poignée de main révèle de la personne que vous êtes? Et quel type de poignée de main offrez-vous aux gens que vous rencontrez? Faiblotte? Vigoureuse? Assurée?

C’est sur ces interrogations, livrées par deux voix féminines hors champ, que commence Bromance. Et c’est au son de ce petit exposé que, sur scène, les trois Britanniques de la Barely Methodical Troupe font mine de se rencontrer. «Salut! Je m’appelle Louis!» «Salut! Je m’appelle Charlie!» «Salut! Je m’appelle Beren!» «Beren?! Hein?»

Une fois les présentations faites, les nouveaux amis se… sentent mutuellement les aisselles. Eh, pourquoi pas? De tels moments un peu loufoques et déconcertants parcourent d’ailleurs l’ensemble du spectacle, particulièrement lors de ces segments livrés dans le silence et insérés entre les numéros de cirque. Des segments où les garçons se crèment les mains, sifflotent (l’un d’eux tente du moins de le faire, mais sans succès), se lancent dans un concours d’origami, se tapotent sur la tête et s’essuient réciproquement la sueur du front en se disant merci. Gestes qui poussent certains spectateurs à rigoler aux éclats, d’autres à sourire.

Méditation sur les liens qui unissent trois gars hétéros, ce show mise sur les ruptures de ton et les instants «on ne se prend pas au sérieux» qui suivent invariablement les passages plus tendres et plus incarnés.

Ainsi, un «ouch!» retentissant accompagne un grand écart spontané. De la même façon, après une série d’acrobaties, un des artistes exagère son essoufflement. Puis, il se jette dans les bras de son copain en hurlant comme un déchaîné. «What the fuck?»
s’interroge l’autre.

Si certains gags nous laissent cette même impression d’étonnement quelque peu dérouté, on saluera les segments physiques et le choix musical qui rythme l’ensemble. Notamment cette choré cool exécutée sur le morceau de rap old school Wild Thing, de Tone Lōc, où les complices exhibent leur assurance et leur côté dragueur. Ou encore ce très impressionnant numéro de roue Cyr offert par le bien-nommé Charlie Wheeller au son de l’atmosphérique et fantomatique Stand, du compositeur américain Son Lux. Une pièce pendant laquelle la phrase «You stand between me and all my ennemies» est répétée en boucle. Le numéro qui boucle le tout, lui, est fait d’une pyramide et d’une succession de poses de fakir accomplies en speedo.

Sympathique Bromance.

Bromance
Au théâtre Centaur jusqu’à jeudi

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