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Weber vit son premier bain médiatique

TERREBONNE, Qc — C’est peut-être une bonne chose pour Shea Weber d’avoir décidé de jouer au tournoi de golf de Michel Therrien, mardi matin, au Club Le Mirage. Il aura ainsi participé à un premier bain médiatique montréalais du genre qu’il n’a probablement jamais vécu pendant ses 11 saisons dans l’uniforme des Predators de Nasvhille. Et dans lequel il trempera de façon presque quotidienne d’ici quelques semaines.

Vêtu de son nouveau chandail rouge, avec son nom et son numéro six à l’arrière, et la lettre «A» à l’avant, Weber s’est prêté sans broncher à un premier interrogatoire en règle des nombreux journalistes présents. Et ceux-ci ont pu déjà constater que le nouveau défenseur du Tricolore a une personnalité bien différente de P.K. Subban, celui contre lequel il a été échangé le 29 juin dernier.

Pendant la dizaine de minutes qu’il a consacrées aux reporters, le défenseur format géant s’est exprimé un peu comme il pratique son métier sur la glace: de façon directe, simple et sans trop de flamboyance.

Quelque six semaines après un échange qui continue de faire jaser, Weber a affirmé ne pas s’être arrêté à la réaction des amateurs à Montréal et au Québec. Et il ne s’inquiète pas au sujet de la cote d’amour qu’il pourrait générer auprès d’eux, éventuellement.

«Je ne suis pas du genre à me préoccuper de ce type de choses. Je suis conscient que P.K. était un joueur très populaire et je sais que les amateurs ici sont passionnés. J’espère seulement me présenter ici et aider ma nouvelle équipe à gagner des matchs. C’est tout ce qui importe.

«Je pense que nous avons réuni une bonne équipe de hockey, une équipe qui sera compétitive, et j’ai hâte de m’intégrer à ce groupe de joueurs, a ajouté Weber. C’est emballant d’être ici.»

Weber avait déjà eu l’occasion, la veille, d’arborer ses nouvelles couleurs alors qu’il a foulé la glace du Complexe Bell de Brossard pour la toute première fois avec Max Pacioretty, entre autres.

Et même s’il n’a pas de racines partisanes avec le Canadien, ayant grandi dans le territoire des Canucks de Vancouver, en Colombie-Britannique, Weber dit avoir été impressionné par son premier contact dans l’environnement du Tricolore.

«D’enfiler le chandail lundi, c’était incroyable! Et de voir les photos de tous ces anciens joueurs sur les murs dans le vestiaire, ça donne des frissons jusque dans la colonne vertébrale. C’est une sensation presque surréelle.

«C’est excitant de revenir au Canada et surtout, de jouer dans la  »Mecque » du hockey, où les gens, vivent, mangent et dorment pour le hockey. Ce sera quelque chose de nouveau.»

Un départ apprécié

Selon de nombreux observateurs, Weber, à six pieds quatre pouces et 236 livres, apportera au Canadien une nouvelle dimension sur le plan robustesse. Il devrait aussi bonifier l’avantage numérique du Tricolore, médiocre au cours des deux dernières saisons malgré la présence de joueurs comme Subban, Andrei Markov et Max Pacioretty.

Pourtant, de nombreux partisans de l’équipe ont mal accepté l’échange, en grande partie à cause de l’âge de Weber — il fêtera son 31e anniversaire de naissance le dimanche 14 août —, et plusieurs croient qu’il a déjà commencé à ralentir. Mais ce n’est pas ce que pensaient, mardi, deux joueurs qui l’ont affronté trop souvent à leur goût au cours des dernières années.

«Je n’étais pas dans leur entourage tous les jours, et je ne regardais pas tous les matchs des Predators à la télévision. Mais à chaque fois que nous avons joué contre eux, Weber était une pièce maîtresse», a déclaré Antoine Roussel, des Stars de Dallas.

«Je peux vous dire que Jamie Benn est très content qu’il ait quitté la section Ouest.»

Jason Pominville, du Wild du Minnesota, abondait dans le même sens. Pominville, content lui aussi de voir Weber dans l’Est, s’est même fait plus précis encore que Roussel dans son analyse.

«Je ne pense pas (qu’il ait ralenti). Ce n’est pas quelqu’un qui se complique la vie. Il n’est pas ‘flashy’, a d’abord décrit l’attaquant de Repentigny.

«C’est agréable pour les attaquants, parce qu’il ne garde pas la rondelle longtemps. Il relance l’attaque, la redonne aux attaquants, il fait son travail, il effectue ses sorties de zone. Si un défenseur garde la rondelle trop longtemps, tu es porté à t’arrêter et le jeu ralentit. Lui, il accélère le jeu en la donnant vite. C’est un gars capable d’appuyer l’attaque et on n’a pas besoin de parler de son tir.»

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