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Les joueurs ont tourné la page sur les séries 2014

Alexis Bélanger-Champagne, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Oui, il y a une rivalité entre le Canadien et les Rangers de New York selon Max Pacioretty. Mais elle n’a plus rien à voir avec la confrontation en finale de l’Est en 2014.

Pacioretty a noté que c’était plutôt parce que le style des deux équipes se ressemblent qu’il y a des tensions. Une certaine manière de dire que les deux équipes se battent pour démontrer laquelle est la meilleure dans ce qu’elle applique.

«Les deux équipes ont été construites de manière similaire, avec un bon gardien, une ligne bleue solide et une attaque rapide, a noté Pacioretty. Ce sera du hockey divertissant.

«Et les deux équipes ont connu du succès cette saison, tout en faisant face à un peu d’adversité. Elles ont perdu les services de leur gardien pendant un bout de temps et nous avons traversé une mauvaise séquence. Et cette adversité peut avoir fait de nous de meilleures équipes.»

Des joueurs qui ont participé à la série du printemps 2014, seulement huit évoluent toujours avec le Canadien et 10 avec les Rangers.

Si les noyaux des deux équipes n’ont pas énormément changé, plusieurs héros du Canadien cette année-là se retrouvent maintenant sous d’autres cieux, comme P.K. Subban, Lars Eller et Rene Bourque.

Du côté des Rangers, qui avaient gagné la série en six matchs avant de s’incliner en finale face aux Kings de Los Angeles, Martin St-Louis est le seul membre du top-5 des marqueurs de l’équipe à ne plus jouer à New York.

«Je ne pense pas que cette série est au coeur de notre rivalité, a mentionné Pacioretty. Je me souviens que (Brandon) Prust avait donné un coup à (Derek) Stepan, mais Prust n’est plus ici. Et je connais bien Stepan, Ryan McDonagh et plusieurs de leurs joueurs. Ce n’est pas une rivalité dans le sens où nous nous détestons avant même de sauter sur la glace.»

Cette série était toutefois passée à la postérité en raison de la blessure du gardien Carey Price, à la suite d’une collision qualifiée par certains de vicieuse avec l’attaquant des Rangers Chris Kreider.

Price n’a pas voulu revenir sur l’incident lundi matin, à deux jours du début de la série. De son côté, Kreider s’est montré un peu agacé quand il a été questionné à New York.

«Nous avons un très bon entraîneur de patinage ici et j’ai appris à freiner», a-t-il déclaré.

Si les deux camps soutiennent avoir tourné la page, on est quand même en droit de s’attendre à une série intense. La peste du Canadien Andrew Shaw a d’ailleurs promis qu’il allait commencer à détester les Rangers dès la première mise en jeu, mercredi soir.

Quand le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, avait mis la main sur Shaw l’été dernier, il avait affirmé qu’il était le genre de joueurs nécessaires pour gagner en séries éliminatoires. Shaw a gagné deux fois la coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago et il espère bien revivre les mêmes sensations une troisième fois.

«C’est une sensation extraordinaire et vous voulez la ressentir encore et encore. C’est comme une drogue, ça devient une dépendance, a imagé Shaw. J’adore la sensation de gagner. Ça donne confiance, c’est bon pour le morale et pas seulement comme hockeyeur, mais comme personne. Je veux tout donner pour revivre ces sensations.»

Des retrouvailles pour Vigneault et Julien

La série marquera aussi la continuation d’une autre rivalité — derrière le banc. Il s’agit toutefois d’une rivalité respectueuse entre deux amis de longue date.

Les chemins de Vigneault et Claude Julien ont commencé à se croiser dès l’adolescence dans le hockey mineur en Outaouais, a raconté l’entraîneur du Canadien. Ils ont aussi passé du temps ensemble dans le club-école des Blues de St. Louis à Salt Lake City, au début des années 1980.

De plus, les deux hommes se sont disputé la finale de la Coupe Stanley en 2011, quand les Bruins de Boston de Julien ont défait les Canucks de Vancouver de Vigneault en sept parties.

«Je me souviens que ce printemps-là, nous nous souhaitions bonne chance avant chaque série en ajoutant qu’on se verrait en finale, a raconté Julien. Ça n’avait pas été facile après parce qu’il y en avait un qui était très heureux et l’autre, très déçu.

«J’ai toujours eu beaucoup de respect pour lui et nous jasons à chaque fois que nous en avons l’occasion.»

Vigneault a admis que la confrontation en finale avait terni un peu leur relation à l’époque, mais il était tout sourire lundi en parlant de son bon ami.

«J’ai des bonnes histoires, mais je ne pense pas que je peux les dévoiler publiquement», a-t-il déclaré en riant, avant d’ajouter que Julien lui en devait une pour la finale de 2011.

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