Soutenez

Un premier test à l'étranger pour le Canadien

BROSSARD, Qc – Et maintenant, voyons voir ce que ça donnera sur la route.

Le Canadien a montré qu’il a retrouvé le désir et la capacité de rebondir en offrant une bonne performance face aux Panthers de la Floride, mardi, trois jours après avoir fourni un effort brouillon à son match d’ouverture contre les Maple Leafs de Toronto. Mais voilà déjà qu’un autre test se profile à l’horizon.

Car le Tricolore en sera à son premier match à l’étranger, jeudi, face aux Capitals de Washington. Jouer sur la patinoire de l’adversaire n’est jamais facile, on le sait, mais le Canadien a été particulièrement pitoyable à ce niveau, l’hiver dernier, alors qu’il a souvent offert des prestations sans âme dans ce contexte.

Michel Therrien entend toutefois corriger le tir en demandant à ses joueurs d’afficher une plus grande «constance».

«Il faut qu’on soit constant dans notre effort et dans notre manière de jouer, et s’assurer qu’on soit la même équipe sur la route qu’au Centre Bell», a souligné l’entraîneur du Tricolore après l’entraînement de mercredi, où il a aligné exactement les mêmes trios à l’attaque que la veille.

Therrien a toutefois préféré ne pas avancer de théorie expliquant pourquoi certaines équipes, comme le CH l’hiver dernier, sont plus timides à l’étranger. Et ce, même si les patinoires sont maintenant semblables d’une ville à l’autre. Ce qui n’était pas le cas il y a deux décennies ou trois, alors que certaines équipes dotées d’une surface de jeu beaucoup plus petite — à Boston et Buffalo, notamment — profitaient d’un avantage de la patinoire bien réel.

«Je n’étais pas là l’année passée, s’est limité à dire Therrien. On s’en reparlera (jeudi).»

Aux yeux de Josh Gorges, qui a été l’un des rares véritables guerriers de la route du CH, l’hiver dernier, jouer à l’étranger comme on le fait à la maison est quelque chose qui va de soi. Il s’agit avant tout d’une question de mentalité, selon lui.

«Il faut avoir un peu de papier sablé dans notre jeu, comme ç’a été le cas (mardi) soir, a noté le vétéran défenseur. Il faut être alerte, il faut forcer le jeu et être difficile à affronter, mais de manière intelligente. Il s’agit d’effectuer des jeux simples mais efficaces et y aller à partir de là.»

Therrien a confirmé, mercredi, que la formation de jeudi face aux Caps sera identique à celle qui a affronté les Panthers. Ce qui signifie que Lars Eller ratera un deuxième match de suite.

«Aucun joueur du match (de mardi) ne mérite de se faire sortir», a souligné l’entraîneur.

Therrien s’est assuré de discuter avec Eller avant de lui faire part de sa décision de le chasser de l’alignement en vue du duel contre Alex Kovalev et compagnie.

«La communication est importante. Il faut donner des raisons, et il y avait des raisons à cette décision», a expliqué l’entraîneur, en reconnaissant qu’il veut qu’Eller rehausse son niveau d’intensité.

«Il veut que je joue avec plus de cran et plus d’émotion», a résumé Eller, mercredi, après un entraînement où il a encore été un des deux attaquants en trop avec Michael Blunden.

«C’est sûr qu’il va avoir sa chance, a par ailleurs dit Therrien d’Eller. Je ne peux pas dire quand, je ne peux pas faire de promesse. Mais quand il va avoir sa chance, il devra s’assurer de jouer à un niveau qui sera à la mesure de nos attentes. Et il faut qu’il ait de grandes attentes à son endroit, lui aussi.

«Présentement, on se trouve dans une situation où il y a une compétition à l’interne. Ce n’est jamais mauvais, a souligné Therrien. Ça force les athlètes à jouer à un niveau plus élevé. Quand, au courant d’une saison, on se retrouve avec des blessures, on perd cette compétition à l’interne. On l’a présentement et on l’utilise pour le bien de l’équipe.»

«L’équipe n’a pas bien joué contre Toronto (samedi) et moi non plus, alors il faut commencer quelque part. En ce moment, c’est moi qui écope, a constaté Eller. Tout le monde dans l’équipe sait que si tu ne fais pas le travail, quelqu’un d’autre est prêt à prendre la relève.»

Francis Bouillon a eu droit à un congé d’entraînement, mercredi. Le vétéran défenseur de 37 ans a simplement eu droit à un repos préventif, a assuré Therrien, après avoir passé 23:00 sur la glace face aux Panthers, le deuxième total de l’équipe après celui d’Andrei Markov. Bouillon a enregistré un temps de glace de 22:20, samedi.

«Je l’ai connu à 17 ans (à Granby dans la LHJMQ) et maintenant, on est 20 ans plus tard… Alors il va en avoir, des congés thérapeutiques!», a lancé Therrien en riant.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.