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Le geste de Ryan White, un investissement

BROSSARD, Qc – Un investissement à long terme. C’est un peu ce qu’a fait Ryan White, mardi soir, quand il est venu à la rescousse de Josh Gorges.

White s’est attaqué sans ambages à Tomas Fleischmann quand celui-ci a frappé Gorges par derrière pendant la troisième période du match de mardi. Ce geste du joueur des Panthers de la Floride pouvait être interprété comme une revanche puisque les visiteurs n’avaient pas apprécié, plus tôt dans la soirée, que le défenseur du Canadien ait donné un coup de hanche — en apparence légal, pourtant — à George Parros au milieu de la patinoire.

White a écopé de 27 minutes de punition sur le jeu, ce qui a valu un désavantage numérique de cinq minutes aux siens. Mais dans l’esprit d’un REER qu’on confie à son courtier en vue de sa retraite, le no 53 a jugé qu’une perte à court terme valait le coup en raison des gains à long terme que cela procurera au Canadien.

«Même si cela veut dire que je me retrouve au banc de punition pour une certaine période, l’important était de montrer que nous allons nous serrer les coudes cette année, a résumé White, mercredi, au lendemain des événements. C’est ce dont nous avons besoin. Il va y avoir des soirs où nous allons affronter des équipes qui ont de gros joueurs robustes et ils vont essayer de nous intimider, et nous devons montrer tout de suite à quoi ils devront s’en tenir.

«Heureusement, les gars ont réussi à écouler la punition. Ils sont allés au bâton pour moi, comme je l’ai fait pour eux.»

Michel Therrien a dit avoir apprécié le geste de White, ainsi que les réactions des autres joueurs, qui ont vite affiché leur solidarité.

«Ryan a été le premier à se lancer dans la mêlée, mais les autres joueurs ont vite réagi aussi. C’est très bon signe. C’est ce genre de soutien qu’on veut voir dans toutes les phases du jeu», a noté l’entraîneur du Tricolore, qui aurait toutefois souhaité que son attaquant s’en prenne à Fleischmann avec moins de précipitation.

«J’ai eu une petite discussion avec Ryan parce qu’il doit faire attention. La ligne est mince. Il a voulu lancer un message, mais il ne faut pas qu’il mette son équipe dans le pétrin non plus.»

Même s’il était encore visiblement fier de son geste après l’entraînement de mercredi, White a retenu la leçon.

«La prochaine fois, je vais probablement faire les choses un peu différemment — en ne m’attaquant pas au joueur tout de suite, notamment», a indiqué White, en faisant allusion au fait que Fleischmann a refusé le combat, ce qui a provoqué une situation où le joueur du CH a été le seul à écoper d’une pénalité pour s’être battu.

«C’était la première fois que je me retrouvais face à un gars qui ne voulait pas se battre du tout, a noté le Manitobain de 24 ans. Si le score avait été de 2-1, l’histoire aurait été différente. Mais à 4-1, c’était une occasion de lancer un message — à l’autre équipe, mais aussi entre coéquipiers. L’entraîneur nous a demandé d’être solidaires entre nous, et c’est ce que nous allons faire.

«Nous essayons de changer la culture dans cette équipe, afin que (le Centre Bell) devienne un endroit où il est difficile de jouer. Monsieur Fleischmann se promenait un peu partout depuis quelques présences et ç’a adonné que c’était lui qui a écopé», a par ailleurs expliqué White.

«J’ai regardé la reprise sur vidéo et c’était bien de voir les gars réagir de la sorte. Les gants de tout le monde sont tombés sur la glace pas mal vite!»

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