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Le temps presse pour David Desharnais

MONTRÉAL – On sent que la patience Michel Therrien à l’endroit de l’attaquant David Desharnais tire à sa fin. L’entraîneur-chef y est allé d’une courte, mais incisive déclaration, qui en a dit très long sur ses états d’âme au cours de son point de presse.

«On a tenté tout ce qu’on pouvait afin qu’il retrouve son jeu. Quand je dis que le trio des jeunes connaît du succès, c’est parce qu’il est compétitif. Pour moi, ce qu’ils font, ça démontre du leadership. Dans le cas de David, c’est difficile présentement», a-t-il dit pour clore sa rencontre avec les médias.

Dire que Desharnais connaît un début de saison difficile est plus qu’un euphémisme: le patineur de Laurier-Station n’affiche toujours qu’une aide au compteur après 18 matchs, même si l’entraîneur lui donne toutes les chances de se sortir de cette torpeur.

Dimanche, Desharnais a de nouveau passé plus de 15 minutes sur la patinoire (15:04 exactement), bénéficiant même de 2:06 des 8:08 que le Canadien a obtenues en avantage numérique. Au bout du compte, le diminutif attaquant de cinq pieds sept pouces n’a pas obtenu de tir au but — cela fait maintenant cinq matchs qu’il n’a pas cadré un tir — et n’a remporté que 37,5 pour cent (6 en 16) des mises en jeu qu’il a prises.

Avec le retour imminent de Daniel Brière dans la formation, Desharnais pourrait retourner dans les hauteurs du Centre Bell et regarder quelques matchs en compagnie des scribes. Rappelé des Bulldogs de Hamilton samedi, Gabriel Dumont a disputé un premier match cette saison et sa prestation sur le quatrième trio a été appréciée de l’entraîneur.

«Le quatrième trio nous a donné de belles présences. Souvent, ce genre d’unité-là, tu lui demandes de passer beaucoup de temps en zone adverse et de donner du rythme à ton équipe. C’est ce qu’ils ont fait.»

Dumont pourrait ainsi bénéficier d’une autre chance de se démarquer mardi, face au Lightning de Tampa Bay.

Mais Desharnais pourrait aussi obtenir un énième sursis: malade, Travis Moen a dû quitter la rencontre en cours de route.

«À un moment donné, j’ai crié son nom pour l’envoyer sur la glace, mais il n’était plus sur le banc! Personne ne me l’avait dit!», a dit Therrien en riant.

Mais on ne rit plus dans le cas de Desharnais, qui doit trouver des solutions. Et vite.

De bons mots pour Bournival

De son côté, le jeune Michaël Bournival a connu, de son propre avis, un match en deux temps. D’abord utilisé sur le troisième trio, l’attaquant de Shawinigan a commis deux revirements et il a rapidement été confiné sur la quatrième unité.

«Ça fait partie du processus d’enseignement quand tu travailles avec des jeunes, a dit Therrien. Sa rétrogradation, pendant quelques présences, sur le quatrième trio, c’est exactement ce qu’on veut faire, mais qu’on ne veut pas faire en même temps. On voulait lui passer un message, mais pas le punir. Ce qu’on aime dans ce temps-là, c’est quand les jeunes réagissent positivement. C’est exactement ça qu’on a vu ce soir.»

«Je n’ai pas baissé les bras, a indiqué Bournival. J’ai redoublé d’ardeur, c’est ce qui m’a permis de me retrouver sur l’avantage numérique et de marquer mon but.»

Therrien a d’ailleurs bien aimé ce qu’il a vu de lui en deuxième moitié de rencontre.

«Je pense qu’il était intense, il était sur la rondelle. Il a réussi à marquer un but sur le jeu de puissance: il était bien positionné. Son acharnement sur le porteur du disque a fait en sorte qu’il a été à son meilleur.»

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