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Des journalistes sportifs pour couvrir la politique?

Ce grand sage qu’est Jean Perron nous disait il y a quelques années pendant l’émission qui succéda à 110%, mais dont on ne se souvient plus du nom, qu’il avait appris une chose dans le sport professionnel (excluant l’importance d’avoir Patrick Roy dans son club), et c’est qu’il ne faut jamais mélanger la race, la religion, la politique et le sexe.

Ça n’aura pas empêché Perron d’avoir de nombreux préjugés envers les Russes, mais bon.

Métaphores sportives
Visiblement, l’inverse ne pose pas de problème. La politique peut se servir du sport sans problème. On pense bien sûr à Sam Hamad, qui a jugé que les gens de Québec préféreraient avoir les Nordiques plutôt qu’un pays, après l’arrivée de PKP au PQ.

Mais il y a aussi le Parti libéral en général qui abuse de métaphores sportives depuis le début de la campagne: «trio économique», «aller dans les coins», «séries éliminatoires». Voilà des concepts faciles à comprendre, un peu comme «les vraies affaires» évoquées par le slogan du PLQ. Tout le monde est pour ça, les vraies affaires.

La trappe
Pourquoi ne pas pousser l’exercice un peu plus loin? Par exemple, il ne fait aucun doute que, dans le cadre de cette campagne, Philippe Couillard joue la trappe. Le filon référendaire restera toujours pour lui une méthode sécuritaire de se maintenir dans les sondages. Il continue donc de «domper le puck».

Du côté de la CAQ, on tente le tout pour le tout en se basant uniquement sur l’offensive: contre l’indépendance, contre les syndicats et contre les anneaux de glace. Une stratégie qu’ont aussi employé les Oilers d’Edmonton en se montant un club avec pas de défense.

On s’attend d’ailleurs aux mêmes résultats pour les deux formations.

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Tirer au but
Le PQ suit quant à lui le vieil adage qui dit que, pour scorer, vaut mieux lancer. Alors, ils tirent de partout avec la charte, PKP, les syndicats, la corruption et même la souveraineté dans l’espoir que le puck rentre un moment donné. Le tout coaché par Yves Desgagnés. La finale risque d’être enlevante.

Quant à Québec solidaire, si l’on se fie à son autobus vide, ils risquent de se faire compter dans un filet désert, incapables qu’ils sont de placer un gars dans la slotte.

En vérité, il nous faudra bientôt des journalistes sportifs pour couvrir la politique, ce qui servirait grandement la démocratie. Et en échange, pourquoi ne pas affecter Chantal Hébert à Canadien? Permettez-nous de rêver.

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